Du 24 septembre au 5 octobre, la 17ème édition de la Conférence des Parties de la CITES (COP17) se déroulera à Johannesburg, en Afrique du Sud. Quelques jours après la fin du Congrès Mondial de l’UICN, cette COP est très attendue et doit valider, ou au contraire infirmer, certaines décisions capitales.
Si l’UICN est l’organisme de référence pour sonder l’état de la biodiversité mondiale, la CITES, convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, décide du niveau de protection et de la commercialisation des espèces menacées en les classant dans ses trois annexes :
L’annexe III : le commerce international des espèces inscrites à cette annexe n’est autorisé que sur présentation des permis ou certificats appropriés
L’annexe II : le commerce mondial de ces espèces peut être autorisé pour les personnes possédant un permis d’exportation ou un certificat de réexportation. Les espèces en annexe II ne sont pas nécessairement menacées d’extinction mais pourraient le devenir si leur commerce n’est pas contrôlé.
L’annexe I : il s’agit des espèces les plus menacées. Leur commerce est interdit et seule l’importation à des fins de recherche scientifique est autorisée.
Lors de cette COP17, le sort de nombreuses espèces est donc en jeu. Voici quelques-unes des décisions les plus attendues :
Les espèces qui pourraient être davantage protégées
- Les différentes sous-espèces du lion d’Afrique pourraient passer de l’annexe II à l’annexe I.
- Les différentes populations de Loxodonta africana (éléphant d’Afrique) pourraient toutes être classées en annexe I. Actuellement, les populations du Botswana, de Namibie, de l’Afrique du Sud et du Zimbabwe sont en Annexe II.
- Les 8 espèces de pangolins pourraient être classées en annexe I. Une décision d’ores et déjà appuyée par l’UICN lors de son congrès mondial.
- L’Union Européenne et le Maroc demandent à ce que Macaca sylvanus, appelé en français magot ou macaque de Gibraltar, soit transféré de l’Annexe II à l’Annexe I.
- Le perroquet gris, Psittacus erithacus, pourrait être également placé en annexe I à la demande conjointe de plusieurs pays d’Afrique, de l’Union européenne, et des États-Unis.
- 2 espèces de geckos, Cnemaspis psychedelica et Lygodactylus williamsi, pourraient également être totalement protégées.
- Le requin soyeux et le requin renard pourraient eux faire leur apparition en annexe II.
- Enfin, les différentes sous-espèces de raies mobulas pourraient être inscrites en annexe II.
Les espèces dont le commerce pourrait être autorisé
- Le crocodile de Morelet du Mexique classé actuellement en annexe II pourrait voir la commercialisation de ses spécimens sauvages autorisés.
Plusieurs espèces pourraient être transférées de l’annexe I à l’annexe II. Parmi elles : le puma de Floride et puma de l’est de l’Amérique du Nord, le zèbre des montagnes du Cap, le faucon pèlerin, la grenouille tomate de Madagascar, le méliphage casqué, etc.
Verdict début octobre pour connaître le sort de ces espèces sauvages menacées. Par le passé, la CITES nous a déjà réservé quelques surprises, notamment en refusant d’inscrire l’ours polaire en annexe I en 2013.
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