En Antarctique, des chercheurs américains soutenus par le WWF Australie ont pu poser des caméras sur des baleines. L’objectif : récolter de précieuses informations sur ces grands cétacés à l’aide d’une méthode non-invasive.
Des heures de films pour mieux comprendre les cétacés
Quels sont les effets du réchauffement climatique sur les baleines ? Combien de temps et où se reposent-elles chaque jour ? Comment interagissent-elles entre elles ? Où se trouvent les réserves de krill, ces petites crevettes qui constituent l’essentiel de leur régime alimentaire ? Afin de répondre à ces questions – et à bien d’autres -, des chercheurs de l’Université de l’Etat de l’Oregon ont posé des caméras sur le dos de baleines de Minke et de baleines à bosse. Les appareils équipés de ventouses ont simplement été fixés sur les cétacés à l’aide de grandes perches ; une fois en place, ils se détachent d’eux-mêmes après 24 à 48 heures et, grâce à la balise GPS intégrée, peuvent être récupérés par les chercheurs. Le dispositif est donc non-invasif et son installation est totalement indolore !
Localiser le krill et étudier la fonte des glaces
Grâce à ces scientifiques et au WWF Australie, qui a financé l’achat de trois caméras, de nombreuses images ont pu être récoltées… Mais pas seulement ! Vitesse, profondeur, coordonnées GPS… Plusieurs informations ont pu être enregistrées. Ari Friedlaender, professeur à l’Université de l’Etat de l’Oregon et responsable de l’étude, explique ainsi que les chercheurs disposent désormais « de fantastiques données sur les différentes stratégies » de chasse au krill. De même, l’étude a montré que « les baleines passent l’essentiel de leurs journées à interagir entre elles et à se reposer, et se nourrissent ensuite tout au long de la nuit« .
En compilant toutes les données, les chercheurs espèrent notamment localiser les zones encore riches en krill, crustacés victimes de la surpêche et du réchauffement climatique ; les « décideurs » disposeront ainsi de recherches scientifiques sur lesquelles s’appuyer afin d’établir de nouvelles zones protégées. Les impacts de la fonte des glaces, qui a enregistré un nouveau record en 2016, pourront également être mieux compris.
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