Le rhinocéros est l’un des plus gros mammifères présents sur la surface de la Terre. C’est aussi l’un des plus anciens. En effet, son ancêtre parcourait déjà la Terre il y a 60 millions d’années. Cet animal vit essentiellement en Afrique et en Asie, selon les sous-espèces.
Il existe 5 catégories de rhinocéros :
- Rhinocéros noir (environ 4 838 individus)
- Rhinocéros blanc (environ 20 000 individus)
- Rhinocéros de Sumatra (environ 200 individus)
- Rhinocéros Indien (environ 2 913 individus)
- Rhinocéros de Java (environ 50 individus)
NDLR : Les chiffres donnés ci-dessus sont issus du site www.traffic.org. Bien entendu, ils évoluent en permanence et ne sont cités que pour donner une idée de l’état des lieux de chaque sous-espèce.
Depuis quelques décennies, l’effectif de l’animal était en chute constante. Dans les années 1970, on comptait plus de 70 000 spécimens tandis que dans le début des années 2000, il n’en restait que 4 000.
Dans le passé, la principale menace était la destruction de son habitat naturel (déforestation, construction de route, agrandissement des villages en Afrique et en Chine) mais aujourd’hui, une toute autre problématique a vu le jour : le braconnage. Actuellement, en Afrique du Sud, un rhinocéros meurt toutes les 10 heures 30 à cause du braconnage, soit 2 bêtes par jour.
Le ministère sud-africain des affaires environnementales a annoncé que déjà 769 rhinocéros avaient été victimes du braconnage en 2014.
Les chasseurs convoitent en réalité la corne du rhinocéros qui vaut 2 fois le prix de l’or au kilo. 1 kilo de poudre se vendrait à 90 000$ ! Un mythe prétend que cette corne aurait des vertus médicinales, ce qui a été démontré par les chercheurs :
« L’étude (du WWF) ne trouve aucune preuve selon laquelle la corne de rhinocéros aurait un quelconque effet médical comme antipyrétique pour diminuer la fièvre, un usage très répandu en Asie. La corne est comme les ongles, en ce sens qu’il s’agit de cheveux agglutinés, et n’a pas de propriétés analgésiques, anti-inflammatoires ou anti-spasmolytiques »
explique le docteur Raj Amin, de la Société zoologique de Londres.
Au Yémen, un poignard à manche en corne de rhinocéros noir est un symbole de virilité, que tout membre de l’élite sociale doit posséder. C’est aussi un présent offert pour la conclusion de gros contrat entre grosses sociétés.
Avec près de 28 000 individus référencés en 2014, l’avenir de l’espèce est en bonne voie, ce qui prouve que les efforts sur le terrain sont efficaces. Par exemple, l’« International Rhino Foundation » a installé des patrouilles anti-braconnage, et a entrepris de déplacer des animaux vers des zones surveillées au Kenya (à Tsavo East) et au Zimbabwe (à Hwange et à Lemco).
En Afrique du Sud, les rhinocéros blanc peuvent être achetés dans des ventes aux enchères. Cette pratique peut entraîner des dérives mais aussi permettre aux propriétaires de réserves naturelles de contribuer à la sauvegarde de l’espèce en adoptant quelques individus et en les faisant se reproduire.
Il ne faut pas s’arrêter en si bon chemin. Il est nécessaire de continuer à communiquer et à informer les populations locales des réelles menaces qui pèsent sur l’animal. C’est pourquoi des campagnes de communication sont organisées par les associations, zoo, etc… afin de sensibiliser un large public et d’ainsi contribuer à la sauvegarde de l’espèce.
Le 22 septembre 2014, la journée du rhinocéros a permis à un certain nombre de pays de mener des actions afin de promouvoir la protection de l’animal. Par exemple, la République tchèque et la Slovaquie se sont réunies pour détruire leurs stocks de cornes de rhinocéros saisis lors d’interventions anti-braconnage. Cette action a été reprise par plusieurs zoos en Europe tels que le Bioparc de Doué-la-Fontaine (en France), Port Lympne Reserve et le Howletts Wild Animal Park (au Royaume-Uni), le zoo de Wroclaw (en Pologne) et le zoo de Tallinn (en Estonie).
Autre exemple d’implication internationale, la Marche Mondiale pour les éléphants et rhinocéros s’est déroulée le 4 octobre dernier dans plus de 120 villes au monde. Paris a bien sûr répondu présent !
NB : le titre de l’article est issu du colloque dédié au rhinocéros organisé par le zoo de Thoiry en 2013
0 réponse à “Le rhinocéros, quel avenir ?”