A l’approche des fêtes de fin d’année, comment ne pas penser à celui sans qui le traîneau du père Noël resterait à quai : le renne, bien évidemment ! Si ce cervidé originaire des régions polaires est bien connu de tous pour le folklore qui l’entoure, il n’empêche qu’on le confond encore souvent avec un autre cervidé : l’élan. Sans compter que le caribou et l’orignal entrent aussi dans l’équation…
Renne et caribou : même animal
Première chose à savoir quand on se demande quelle est la différence entre un élan, un renne et un caribou, c’est que la deuxième partie de la question est très vite répondue : le renne et le caribou désignent le même animal : Rangifer tarandus.
La seule différence, c’est la région dans laquelle on se trouve. Au Canada, on parle en effet de caribou pour parler des cervidés Rangifer tarandus sauvages. En revanche dans les autres pays, on parle de renne. Autrement dit, le caribou est un renne et le renne, un caribou. Ou plus exactement, le caribou est le nom donné au renne par nos amis Canadiens.
Idem pour l’élan et l’orignal
Elan dans l’eau.
La même situation se pose pour l’élan et l’orignal. Là encore, deux noms mais une seule espèce : Alces alces de son appellation scientifique.
Dans la partie Eurasie où il vit, ce grand cervidé est en effet appelé élan alors qu’il est désigné sous le nom orignal en Amérique du Nord.
A la différence du renne, dont l’espèce est classée « vulnérable » par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), l’élan n’est pas considéré comme menacé dans son milieu naturel.
L’élan plus grand que le renne
Reste que l’élan et le renne – ou l’orignal et le caribou – sont bel et bien deux espèces bien distinctes. L’une des premières différences qui sautent aux yeux si on observe un élan à côté d’un renne, c’est la taille.
L’élan est en effet bien plus grand que le renne. Un individu mâle adulte peut peser entre 500 et 700 kg et mesurer 2 mètres de haut à l’épaule, tandis qu’un renne pèse entre 80 et 150 kg pour 1 mètre de haut à l’épaule.
La différence est énorme : l’élan est donc deux fois plus grand que le renne, mais aussi quatre fois plus lourd ! D’ailleurs, l’élan détient le titre de plus grand de tous les cervidés de la planète.
Des bois bien distincts
Elan ou orignal.
L’élan et le renne portent tous deux des bois au-dessus de leur tête, qu’ils perdent pendant l’automne et qui repoussent chaque année aux saisons suivantes. C’est ce qu’on appelle la ramure.
Première nuance : tandis que seuls les élans mâles en portent, les femelles rennes ont, elles aussi, des bois qu’elles perdent parfois plus tardivement que les mâles. Ils leur serviraient à défendre leurs petits tout juste nés. C’est un cas unique chez les cervidés.
En revanche, les bois des élans et des rennes sont très différents. Chez l’élan, ils sont très larges, aplatis et proéminents : ils peuvent peser jusqu’à 30 kg ! Un individu découvert en Alaska en 1897 présentait une ramure incroyablement grande : 1,99 mètre d’envergure !
Le renne, en revanche, porte des bois plus fins, qui pointent plus vers le ciel et s’étendent moins de part et d’autre de la tête de l’animal.
Renne de Svalbard, aussi appelé renne du Spitzberg.
Un museau qui en dit long
Autre différence notoire entre le renne et l’élan : la forme de la tête. L’élan a une tête plus longue et un museau plus large que le renne.
Sa lèvre supérieure est d’ailleurs plus développée et mobile. Elle lui sert à attraper des végétaux situés en hauteur, jusqu’à plus de 3 mètres de haut lorsqu’il se dresse sur ses pattes. A cause de son cou petit, l’élan a en effet du mal à trouver sa nourriture au sol. En revanche, il est un excellent nageur, très à l’aise dans l’eau. Ses pattes sont même partiellement palmées ! Cette faculté fait de lui l’un des seuls cervidés à se nourrir de plantes aquatiques.
Le renne, de son côté, a une tête plus fine et un museau plus court. Il se nourrit de lichen, d’écorce et de feuilles.
0 réponse à “Elan, renne ou caribou : quelles différences ?”