Une nouvelle étude publiée dans la revue Nature a découvert que les fruits de mer sauvages et autres aliments aquatiques (« aliments bleus ») ont une empreinte carbone beaucoup plus faible que la viande rouge ou les produits laitiers, et présentent donc une opportunité pour une alimentation plus durable.
Une équipe de chercheurs dirigée par l’Université américaine de Washington DC a analysé les émissions de gaz à effet de serre associées à 23 espèces marines qui représentent près des trois quarts des espèces animales consommées par l’homme.
Les experts ont découvert que les émissions associées aux fruits de mer sauvages étaient nettement inférieures à celles liées au bœuf (un sixième), à l’agneau et au mouton (un cinquième) ou même au fromage (la moitié). Ainsi, un seul hamburger génère essentiellement la même quantité de CO2 que 9 livres de sardines sauvages.
Ce faible impact environnemental est dû au fait que les aliments bleus utilisent peu ou pas de terre à cultiver, comparativement à d’autres aliments, comme le bœuf, qui nécessite plus de cinq pieds carrés de terrain pour produire une seule protéine.
Parmi les fruits de mer et les poissons sauvages analysés par les scientifiques, les algues, les palourdes, les moules et les pétoncles d’élevage ont eu le plus faible impact environnemental, suivis de près par les anchois, le hareng, le maquereau et d’autres poissons pélagiques.
Dans le cas des poissons et des crustacés d’élevage, les chercheurs ont constaté que le saumon et la truite utilisaient le moins de ressources terrestres et hydriques. La carpe argentée et la carpe à grosse tête avaient les émissions de gaz à effet de serre, d’azote et de phosphore associées les plus faibles, mais la consommation d’eau la plus élevée.
« Le système alimentaire occupe la moitié de toutes les terres libres de glace et est responsable des trois quarts de la consommation mondiale d’eau », a expliqué l’auteur principal de l’étude, Jessica Gephart, spécialiste de l’environnement à l’Université américaine.
« En tant que source essentielle de nutrition générant des pressions environnementales moyennes relativement faibles, les aliments bleus présentent une opportunité d’améliorer la nutrition tout en réduisant les charges environnementales. Les aliments bleus ont déjà un grand potentiel pour réduire les facteurs de stress environnementaux du système alimentaire », a-t-elle conclu.
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Par Andreï Ionescu, Espèces-menacées.fr Rédacteur
1 réponse to “Les fruits de mer sauvages ont une empreinte carbone six fois inférieure à celle de la viande rouge”
23.03.2024
SoskikPrésentation intéressante mais qui mériterait à minima de citer la source, et peut être de présenter d’autres enjeux liés à la consommation des « aliments bleus », voire de mieux expliciter les comparaisons entre les différents « aliments bleus ». Je n’ai pas trouvé clair par rapport à quoi c’était le(s) « plus faible »