Selon une nouvelle étude menée par l’Université de Newcastle, 57 % des espèces menacées ont besoin d’actions de rétablissement ciblées pour survivre. Les gouvernements du monde entier négocient actuellement un cadre mondial pour la biodiversité qui définira les objectifs et les cibles pour sauver la nature. Le plan devrait être adopté d’ici fin 2022.
L’étude a exploré comment le cadre pourrait potentiellement réduire le risque d’extinction des espèces menacées. Le projet de recherche a réuni d’éminents experts en écologie et en conservation, notamment des scientifiques de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), de BirdLife International et d’un réseau mondial d’universités.
Même si les objectifs visant à étendre les zones protégées ou à réduire la pollution bénéficieront à de nombreuses espèces, 57 pour cent nécessiteraient toujours des mesures de rétablissement ciblées. Ces actions comprennent l’élevage en captivité dans les zoos, la réintroduction dans la nature, la vaccination contre les maladies et d’autres interventions spécifiques.
Selon le professeur Philip McGowan, de nombreuses espèces bénéficieront de politiques et d’actions conçues pour réduire les menaces liées au changement d’utilisation des terres et des mers, à la surexploitation, à la pollution et au climat, mais ces mesures à elles seules n’élimineront pas le risque d’extinction. « Maintenant, nous pouvons identifier les espèces qui nécessitent une telle action, et nous pouvons surveiller ce qui est fait et quel est l’impact de l’action sur ces espèces menacées. »
La recherche était basée sur la Liste rouge des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Parmi elles, 7 784 espèces sont répertoriées comme vulnérables, en danger ou en danger critique d’extinction. L’équipe a examiné les objectifs de la première version du cadre de la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique.
L’étude a examiné les avantages potentiels de chaque cible pour chaque espèce menacée. Il a été constaté que l’objectif 1 (sur la planification visant à conserver les écosystèmes intacts existants), l’objectif 2 (sur la restauration des écosystèmes dégradés et la garantie de la connectivité entre eux) et l’objectif 3 (sur la protection des zones importantes pour la biodiversité) profitent à 95 pour cent des espèces menacées.
L’équipe a également constaté que ces actions, et les objectifs restants, laissent toujours près de 60 pour cent des espèces menacées (4 428) en danger d’extinction.
« Cette recherche montre que nous ne pouvons pas empêcher l’extinction d’espèces simplement en protégeant des zones particulières et en abordant les principales menaces : certaines espèces ont besoin d’efforts dédiés pour les aider à se rétablir », a déclaré le co-auteur de l’étude, le Dr Stuart Butchart, scientifique en chef chez BirdLife International. .
Les résultats soulignent l’importance cruciale pour les gouvernements de mettre en œuvre la conservation des plantes et des animaux uniques. L’étude est publiée dans la revue Frontières de l’écologie et de l’environnement.
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Par Katherine Bucko, Espèces-menacées.fr Rédacteur
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