La souris domestique sauvage (Mus musculus) est l’espèce de rongeur la plus répandue et peut être trouvée dans le monde entier. Bien qu’elle soit le plus souvent considérée comme un ravageur, cette souris a également été domestiquée comme souris de compagnie et de laboratoire.
Les souris de laboratoire ont été d’une valeur inestimable pour la recherche médicale et génétique en tant que modèles animaux, et leur structure génétique a été étudiée de manière approfondie. Cependant, jusqu’à récemment, la souris domestique sauvage faisait l’objet de beaucoup moins d’attention scientifique. Aujourd’hui, une équipe de recherche dirigée par l’Université d’Hokkaido a étudié la structure et la diversité génétiques, ainsi que l’histoire de la population de la souris domestique sauvage en Europe et en Asie. Leurs découvertes faciliteront probablement les futures recherches biomédicales et évolutionnistes.
Des recherches antérieures ont révélé que, génétiquement, les souris domestiques sauvages sont très diverses et se composent de trois sous-espèces principales : M. m. musculeux du nord de l’Eurasie, M. m. Castaneus de l’Asie du Sud et du Sud-Est, et M. m. domestique d’Europe occidentale. En séquençant le génome entier de 121 souris domestiques sauvages, les scientifiques ont confirmé que ces animaux possèdent une plus grande diversité génétique que celle des humains, avec Castaneus étant la plus diversifiée parmi les trois sous-espèces. De plus, les échantillons provenant du Japon et de la Chine ont montré les plus hauts degrés de métissage entre les musculeux et Castaneus sous-espèce.
Les chercheurs ont également reconstitué l’histoire des populations de ces trois sous-espèces et ont constaté qu’elles avaient divergé il y a entre 187 000 et 247 000 ans, la plus récente étant la division évolutive entre les musculeux et le Castaneus. Selon les experts, le domestique et musculeux La sous-espèce a connu récemment des goulots d’étranglement et une expansion démographique majeurs, probablement associés à la diffusion mondiale des pratiques agricoles.
Ces résultats suggèrent que l’étendue et la répartition géographique des croisements entre les trois sous-espèces sont plus grandes qu’on ne le pensait auparavant et se sont probablement produites après leur propagation aux côtés des populations humaines. Les cartographies génomiques et évolutives construites par les experts peuvent également contribuer de manière significative à une meilleure compréhension des modèles de souris.
« Comme la souris de laboratoire a été issue de souris domestiques sauvages, notre étude ouvre la voie à une meilleure compréhension des modèles de souris », a conclu l’auteur principal de l’étude, Naoki Osada, professeur de biologie évolutive à Hokkaido.
L’étude est publiée dans la revue Biologie et évolution du génome.
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Par Andreï Ionescu, Espèces-menacées.fr Rédacteur
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