Le premier octobre dernier, l’annonce officielle tombe ! Ying Ying, femelle panda géant âgée d’une dizaine d’années, est enceinte et devrait accoucher sous une semaine. Le phénomène enthousiaste les connaisseurs, et pour cause : la période de fécondité des femelles panda ne s’étalant que sur trois jours par an, les naissances sont rarissimes ! Après quatre ans de tentatives infructueuses, Hong Kong s’apprête donc à accueillir le premier bébé panda de son histoire.
Ocean Park, le parc où vit Ying Ying, avait mis les petits plats dans les grands pour favoriser la naissance de ce bébé. Une fois établi que cette panda ne s’intéressait pas à Le Le, le mâle d’Ocean Park, elle a participé à un programme du National Giant Panda Breeding Programme, grâce auquel elle a pu rencontrer plusieurs de ses congénères dans la réserve de Sichuan, en Chine. A son retour de « vacances », Ying Yinga également bénéficié d’une insémination artificielle via des échantillons de sperme de Le Le. De quoi multiplier les chances de réussite !
En juillet, les premiers changements hormonaux apparaissent. Fin aout, Ying Ying mange moins, se repose davantage et montre des signes de sensibilité au bruit ; autant de signes de grossesse chez les pandas. Toute source de stress est aussitôt bannie de l’environnement de Ying Ying. Surveillée jour et nuit par deux spécialistes des pandas et un vétérinaire, elle poursuit sa grossesse aussi confortablement que possible. Fin septembre, une échographie est réalisée et la nouvelle peut enfin être officialisée : Ying Ying porte un fœtus d’à peine 4 centimètres de long. Dès lors, l’effervescence se répand sur les réseaux sociaux et gagne le monde entier… mais la nature reprend bien vite ses droits : ce 7 octobre, Ocean Park annonce avec gravité à la presse que « malheureusement, au vu des dernières analyses, la grossesse n’est plus viable ». Le fœtus aurait cessé son développement.
Les scientifiques ne peuvent pas encore expliquer la cause de cette fausse couche, mais tous savent que les grossesses chez les pandas sont extrêmement fragiles, même à une semaine du terme. Comme l’a dit Lee FooKhong, le vétérinaire du parc à Hong Kong, « il n’existe aucune autre espèce dans le monde qui dispose d’autant de ressources et de connaissances scientifiques concernant sa reproduction ». Si cela reste visiblement insuffisant pour garantir l’avenir de l’espèce, qui compte aujourd’hui moins de 2 000 spécimens selon le WWF et dont les naissances en captivité sont très rares, gageons qu’Hong Kong surveillera avec encore plus d’attention Ying Ying dans quelques mois, lors de sa prochaine période de fécondité.
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