Une audience virtuelle aura lieu le 16 décembre au cours de laquelle la California Coastal Commission décidera d’autoriser ou non le US Fish & Wildlife Service à empoisonner le sud-est de l’île Farallon. L’île fait partie du sanctuaire marin national du Grand Farallones.
Le US Fish & Wildlife Service (USFWS) propose un plan visant à distribuer par hélicoptère 1,5 tonne d’appâts céréaliers contenant un puissant poison sur l’île pour tenter d’éradiquer les souris domestiques. Malheureusement, les animaux « non ciblés » seront également tués si le plan est exécuté.
L’USFWS estime que jusqu’à 1 050 mouettes occidentales pourraient être empoisonnées dans le cadre de ce plan. L’agence affirme que ce nombre de victimes permettrait encore de récupérer les goélands d’ici une vingtaine d’années, mais les estimations précédentes de l’USFWS suggèrent que jusqu’à 3 000 goélands pourraient être tués.
« La goutte de poison proposée ferait des ravages sur le délicat écosystème de l’île Farallon », a déclaré Lisa Levinson, directrice de campagne d’In Defence of Animals. « Les données scientifiques indiquent que Brodifacoum pourrait demeurer dans les crabes et même dans les plus petites créatures vivantes. Ce poison mortel ferait partie du réseau alimentaire, tuant de façon exponentielle plus d’animaux qu’il ne pourrait en sauver. Nous exhortons la California Coastal Commission à choisir la contraception plutôt que la mise à mort pour la santé et le bien-être de tous les animaux résidents des Farallones.
En effet, le brodifacoum est un poison anticoagulant qui peut se propager à travers un réseau trophique, s’accumulant en plus grandes concentrations chez les prédateurs, il impacte les mammifères, les oiseaux et autres animaux. Le poison a également un taux d’échec allant jusqu’à 38 % dans les efforts d’éradication sur d’autres îles. Richard Charter de la Fondation Océan a encouragé les citoyens à s’exprimer contre ce plan.
« C’est une occasion unique pour le public de s’exprimer en faveur de la protection de ses côtes et de sa faune », a déclaré Charter. « Je suis convaincu que ceux qui se soucient de notre côte saisiront cette occasion opportune pour se prononcer sur le caractère inapproprié de la propagation si négligente de ce dangereux poison anticoagulant dans un endroit aussi sensible. »
—Par Zach Fitzner, Espèces-menacées.fr Rédacteur
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