La lenteur du processus de protection de la faune met de nombreuses espèces en danger. Des centaines d’espèces animales sont actuellement en danger en raison d’un processus de protection de la faune sauvage lent pour le commerce international des espèces sauvages, qui peut prendre jusqu’à deux décennies, selon une nouvelle étude publiée dans la revue. Science.
« De nouvelles tendances dans le commerce des espèces sauvages peuvent se développer rapidement, certaines espèces passant de la commune à la quasi-extinction en quelques années seulement », a déclaré le co-auteur Eyal Frank, professeur adjoint à l’Institut. Harris School of Public Policy de l’Université de Chicago. « Un processus d’élaboration de politiques doit réagir rapidement aux nouvelles informations afin de prévenir l’extinction de centaines d’animaux et de plantes. C’est pourquoi il est absolument essentiel que les décideurs politiques permettent à la science de contribuer à un processus de protection rapide. »
Frank et le co-auteur David Wilcove du Institut environnemental de l’Université de Princeton, a examiné 958 espèces figurant sur la Liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) qui sont menacées en raison du commerce international. Parmi eux, ils ont constaté que 28 % de ces espèces ne sont pas protégées par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), le principal instrument international visant à prévenir l’extinction d’espèces via le commerce international d’espèces sauvages.
En outre, Frank et Wilcove ont constaté que 62 % des espèces protégées par la CITES ont dû attendre jusqu’à 19 ans pour obtenir une protection. D’autres espèces inscrites sur la Liste rouge depuis 24 ans attendent toujours que cette protection leur soit accordée. Et pourtant, d’une manière ou d’une autre, 36 % des espèces ont obtenu la CITES avant d’être inscrites sur la Liste rouge.
« La CITES et la Liste rouge sont deux des outils les plus importants dont nous disposons pour sauver les espèces sauvages menacées par le commerce international. Il est vital que ces deux institutions travaillent ensemble étroitement et rapidement pour mettre fin aux massacres », a déclaré Wilcove.
En mai, les autorités internationales de la faune se réuniront à la Conférence des parties (CoP) de la CITES pour voter sur les restrictions au commerce des espèces sauvages. Nous espérons que les découvertes de Wilcove et Frank attireront l’attention nécessaire sur la nécessité d’un processus de protection plus rapide. Autrement, les espèces en attente de protection pourraient passer du statut de menace d’extinction à celui d’extinction.
Frank et Wilcove suggèrent que toute nation membre de la CITES qui défend les espèces de la Liste rouge menacées par le commerce international soit protégée. Par conséquent, si et quand de nouvelles espèces nécessitant une protection sont présentées à la CITES, un vote peut avoir lieu rapidement.
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Par Olivia Harvey, Espèces-menacées.fr Rédacteur
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