Suite de notre collaboration avec nos amis suisses Christelle et Kévin, dans le cadre d’un projet éducatif débuté maintenant en janvier 2015. Aujourd’hui, ils ont analysé pour nous l’abeille. Un insecte menacé passionnant mais qui nous réserve encore bien des surprises.
L’abeille, un insecte au corps complexe et méconnu
Le corps des abeilles se compose de :
- la tête équipée de deux antennes ;
- un thorax qui porte deux paires d’ailes et trois paires de pattes ;
- un abdomen qui s’achève par un dard.
L’abeille possède deux gros yeux sur les côtés de la tête et trois petits, appelés ocelles (ou yeux simples), au sommet du crâne. Les grands yeux sont composés de milliers de facettes qui donnent à l’abeille un champ de vision très large pour bien se repérer lors de ses déplacements. En fonction de la luminosité perçue, ils renseignent la butineuse sur l’heure de la journée. Cette montre intégrée est indispensable car il est très important pour les abeilles de rejoindre la ruche avant la nuit, sans quoi elles se perdront dans l’obscurité.
La bouche est équipée de deux mandibules qui servent à la mastication. Elle comporte aussi une trompe, sorte de tube dans lequel coulisse une longue langue bien commode pour aspirer le nectar, élaborer le miel, travailler la propolis, une matière ressemblant à la résine que recueillent les abeilles sur les végétaux, ou la cire.
Sur les côtés du thorax et de l’abdomen se situent de façon symétrique dix paires de petits orifices respiratoires qu’on appelle les stigmates. Dans l’abdomen se trouvent le jabot, sorte de poche extensible où l’abeille stocke le nectar et l’eau, et les glandes cirières qui sécrètent la cire pour construire les alvéoles dans la ruche.
Les abeilles respirent par les stigmates mais perçoivent les odeurs grâce à leurs antennes sans cesse en mouvement. Elles possèdent un odorat très performant, reconnaissent les odeurs des membres de la ruche et détectent celles des étrangers et des ennemis. Elles perçoivent aussi les senteurs des fleurs. Enfin, les antennes servent à explorer l’environnement de façon tactile.
La troisième paire de pattes des ouvrières est spécialement équipée pour recevoir le pollen. Sur la face interne, un peigne et une brosse, sur la face externe, des petits réceptacles : les corbeilles. Lorsque l’abeille butine, les milliers de grains de pollen s’accrochent à son corps velu. Avec ses pattes avant, elle repousse le pollen vers les pattes arrière où le peigne de la patte gauche gratte la brosse de la patte droite, et inversement, de façon à former de petites pelotes de pollen qui se logent dans les corbeilles.
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