Histoire de l’ASPAS
L’Association pour la Protection des Animaux Sauvages (ASPAS) est une Organisation Non Gouvernementale (ONG) née de la volonté d’Alain Clément, ingénieur aéronautique, diplômé d’économie et mathématiques appliquées, et de Mireille Gendrier, nageuse de haut niveau. En 1980, le couple vit dans la Drôme, où il se trouve confronté aux pollutions agricoles et aux agissements des chasseurs. Un jour, une balle de fusil de chasse traverse la fenêtre de leur maison : c’en est trop. L’Union des victimes de la chasse et de leurs nuisances naît ainsi en 1980, puis évolue dès 1981 vers l’appellation encore d’actualité : l’ASPAS (Association pour la protection des animaux sauvages).
L’histoire est alors en marche. Le service juridique est créé en 1982, l’enregistrement en préfecture a lieu en 1983 et, trois ans plus tard, l’association est agréée par les pouvoirs publics au titre de la loi de 1976. Dès lors, elle peut se pourvoir en justice et obtenir des dommages et intérêts, ce à quoi elle aura recours aussi souvent qu’elle le pourra. Le 2 décembre 1989, elle obtient l’agrément du Bureau européen de l’environnement. Près de 20 ans plus tard, par un arrêté préfectoral du 11 décembre 2008, l’ASPAS devient une association reconnue d’utilité publique. Comme leur slogan l’affirme : « À l’ASPAS, nous sommes des extrémistes : nous demandons le respect des lois« .
En plus de 30 ans, ce ne sont pas moins de 3 000 procédures que l’ASPAS a engagées devant les tribunaux.
Missions de l’association pour la protection des animaux sauvages
L’ASPAS n’a qu’un mot d’ordre : la défense des animaux sauvages. Pour cela, elle mène de front campagnes de sensibilisation, opérations de communication et actions juridiques.
Historiquement, l’association s’est engagée dans de nombreux conflits l’opposant à de puissants lobbies, agricole ou des chasseurs, ses thèmes de prédilection étant tournés vers l’abolition de la chasse le dimanche et de la chasse aux oiseaux migrateurs, ou encore l’interdiction des interventions de chasseurs dans les écoles.
Mais ce n’est pas tout ! L’ASPAS milite notamment pour la réhabilitation des espèces dites « nuisibles », qui peuvent être abattues tout au long de l’année, encourage la protection du loup, incite au jardinage naturel, sans pesticides. L’une des actions qui l’a fait connaître dans les années 90, car très médiatisée, fut la réintroduction de coccinelles dans les jardins ; ces dernières raffolent des pucerons et protègent donc rosiers et arbres fruitiers. L’ASPAS gérait un élevage de coccinelles et larves et les vendait, puis le concept s’est démocratisé et l’association a laissé faire les entreprises pour se recentrer sur d’autres actions.
Principales actions
Le champ d’action de l’ASPAS, initialement restreint aux nuisances provoquées par la chasse, s’est très largement élargi depuis sa création. Aujourd’hui, il est pour ainsi dire impossible de lister l’ensemble des opérations menées par cette association depuis plus de 35 ans : nous avons choisi trois thématiques qui mettent en lumière l’impressionnante évolution de l’ASPAS (vous pouvez retrouver une liste étayée mais non exhaustive dans leur magazine spécial 30 ans).
La protection du loup
En 1987, lorsqu’un loup est abattu par un chasseur dans les Alpes-Maritimes, l’ASPAS édite une brochure afin de sensibiliser le grand public, souvent mal informé sur cet animal qui souffre d’un vide juridique : à cette époque, le loup n’est officiellement plus recensé en France et ne peut donc être ni protégé, ni chassé. L’ASPAS décide alors d’intenter un procès afin de lui conférer un statut. En 1990, en grande partie grâce à cette action, la France ratifie le traité de Berne : Canis Lupus devient une espèce protégée !
La faune marine
Dès 1997, l’association soutient Paul Watson, le fondateur de Sea Shepherd, dans son combat pour la protection des océans. Depuis le début des années 2000, l’association s’engage plus sérieusement dans la sauvegarde de la faune marine : elle obtient en 2004 l’interdiction totale de la pêche de loisir dans le Parc national de Port-Cros, en Méditerranée, et porte plainte contre le pétrolier « Prestige », qui a provoqué en novembre 2002 une marée noire en sombrant au large des côtes espagnoles. Plus récemment, en 2015, l’ASPAS et Longitude 181 éditent « Vive les requins ! » dans le cadre de leur campagne « Les requins protègent les océans, protégeons les requins ! », afin d’exposer la problématique et de poser les bonnes questions sur ces superprédateurs méconnus. Les deux associations militent pour une cohabitation harmonieuse entre activités aquatiques, écosystème récifal et requins. Elles ont également édité des fiches de sensibilisation à distribuer aux restaurateurs et magasins qui commercialisent de la viande de requin ou des produits dérivés (crèmes de beauté, gélules, bijoux…).
Les Réserves de Vie Sauvage®
En 2014, l’ASPAS a inauguré son label Réserve Vie Sauvage® (RVS) afin de créer de nouvelles zones protégées de toute exploitation humaine. Sur ces territoires, toute activité humaine néfaste à la faune et à la flore est interdite : chasse, pêche, exploitation forestière ou agricole, dépôt de déchet, cueillette, passage des chiens non tenus en laisse… seule la balade non motorisée et contemplative y est tolérée.
Les Réserves Vie Sauvage® protègent aujourd’hui plus de 400 hectares laissés libres et sauvages, répartis pour l’instant en 4 grandes réserves : deux en Drôme, une en Bretagne et une en cours de création dans le Massif central. La Réserve de Vie Sauvage® du Grand Barry (Drôme) et celle du Trégor (Côtes d’Armor) font d’ores-et-déjà partie du réseau européen Rewilding Europe, dont l’objectif est de rendre un million d’hectares à la nature sur le continent d’ici à 2020.
Mode de financement de l’ASPAS
Dès son origine, l’ASPAS a fait le choix de l’indépendance financière. Si ce mode de fonctionnement prive l’association de subventions, cela lui permet avant tout d’être libre dans ses actions, sans aucune influence des administrations, des politiques ou des industries. L’ASPAS est 100 % indépendante : ses actions sont donc uniquement financées par les adhésions, les dons ou les legs des particuliers.
Bon à savoir sur l’association
Longtemps considéré nuisible en France, le renard roux est devenu le logo de l’ASPAS. Le magazine trimestriel de l’association est par ailleurs intitulé « Goupil », une autre appellation de cette espèce.
5 Réponses to “L’ASPAS : Association pour la protection des animaux sauvages”
23.11.2020
CavaliéJe ne comprends pas cette haine diffamatoire contre les chasseurs .
La chasse est une activité gérée contrôlée par la loi depuis la révolution.
La chasse et l’agriculture sont liées dans un environnement commun.
C’est cet environnement qui est le socle de notre biodiversité.
Ce n’est pas la chasse qui a détruit le lapin mais un laboratoire qui a mis en place un produit lamentable causant la mort par une souffrance atroce.
C’est la chasse qui protège les populations sensibles et les milieux humides et les territoires.
Quant à la sécurité elle est très contrôlée et les infractions très sanctionnées.
Alors pourquoi traiter tous les chasseurs comme des hors la loi et des délinquants.
Des pluies d’injures et des menaces qui mériteraient des poursuites nous sont adressées tous les jours.
Arrêtons ces violences et donnons la priorité à la défense de notre enviroonnement dans le cadre rural.
Quoi que vous souhaitiez ,tant qu’il y aura des chasseurs,vous aurez une nature avec sa variété d’espèces sauvages.
C’est un chasseur de 55 années de permis qui gère ses populations locales au quotidien défenseur du monde rural et de ses traditions locales.
La nature et les espèces sauvages c’est notre environnement au quotidien du levé du jour au coucher du soleil.
Nous on est né dans le monde rural et on ne l’a jamais abandonné comme certain !!!
A bon entendeur salut.