A l’occasion de la Journée Internationale du panda roux le samedi 17 septembre, la rédaction d’Espèces-menacées.fr fait le point sur Ailurus fulgens, l’espèce menacée préférée des enfants.
Une espèce médiatique et pourtant menacée
Ils sont de plus en plus présents en parcs animaliers où petits et grands s’arrêtent pour observer leurs facéties. Les pandas roux se reproduisent si bien en zoos que malheureusement la population en captivité pourrait un jour dépasser celle dans son milieu naturel. Car le panda roux n’est pas que le petit mammifère star des photos et vidéos « cute » (« mignon » en anglais) sur internet, c’est une espèce en déclin depuis plusieurs années. A tel point qu’elle est aujourd’hui classée « en danger d’extinction », la catégorie que vient de quitter son compatriote le panda géant de Chine. Il s’agit de l’une des premières espèces à avoir bénéficier d’un EEP (Plan européen d’élevage en captivité) en 1985.
Le petit panda, comme il est régulièrement appelé, a perdu près de 50 % de sa population ces 20 dernières années. Son aire de répartition englobe la Chine, le Bhoutan, l’Inde, la Birmanie et le Népal, où le petit mammifère vit au-delà de 1 500 mètres d’altitude. Doté d’une fourrure qui lui permet de résister au froid, le panda roux cherche la fraîcheur en altitude l’été et peut monter jusqu’à 4 800 mètres. S’il partage avec le panda géant un goût certain pour le bambou, qui compose 98 % de son alimentation, le reste étant des fruits, végétaux divers et insectes, c’est peut-être là l’un des seuls points communs entre ces deux pandas. Tous deux vivent en Chine certes, mais le panda géant fait partie de la famille des ours, les ursidés, tandis que le panda roux est le seul membre de son genre, les Ailuridae, qui se rapproche des Musteloidea (ratons-laveurs, fouines etc.). Il possède deux sous-espèces :
- le panda roux de l’Inde, Ailurus fulgens fulgens, visible au Népal, Bhoutan, Chine et nord-est de l’Inde
- le panda roux de Styan, Ailurus fulgens styani, qui vit dans le nord de la Birmanie et en Chine
Les principales menaces
La principale raison au déclin du panda roux est la déforestation dans les forêts de bambous due à l’expansion de la présence humaine. D’après l’UICN, la population humaine a doublé en 33 ans dans l’Himalaya oriental. Cette cohabitation est un obstacle évident à la bonne santé de l’espèce. Sa principale source d’alimentation est arrachée pour servir de fourrage ou piétinée par le bétail. Le panda roux doit donc toujours aller plus haut ou plus loin pour trouver un nouvel habitat qui répondra à de nombreux critères : pente douce, cours d’eau à proximité, présence de souches d’arbres et de riche sous-bois de bambou. Dans ces zones où le panda roux cohabite avec l’Homme, la mortalité du petit mammifère est très élevée. Une étude suivant 13 oursons nés dans un de ces territoires a prouvé que seuls trois pandas ont dépassé les 6 mois. Sept décès sont directement liés à la présence humaine. Les Hommes ne font pas que pénétrer sur l’habitat des pandas roux, ils amènent également avec eux des maladies. En effet, la maladie de Carré, développée par les chiens domestiques, est transmissible aux autres canidés mais également aux mustélidés. Et le panda roux semble y être très sensible… Les scientifiques s’inquiètent des ravages que pourrait engendrer une telle maladie virale et contagieuse. Elle pourrait décimer l’espèce en quelques années.
Autre menace malheureusement en augmentation, le marché des animaux de compagnie. Devant la popularité croissante de ces animaux, certains ont senti le bon filon et prélèvent les petits pour les vendre comme animal de compagnie. Le revers de la médaille du « cute ».
17 septembre, Journée Internationale du panda roux
Ce week-end, les pandas roux seront à l’honneur dans les parcs animaliers français. 14 d’entre eux organisent des activités spéciales afin de récolter des dons pour l’association américaine Red Panda Network, à l’origine de cette Journée Internationale du panda roux. Cette association mène plusieurs projets :
- la formation de gardes forestiers
- les recherches sur le terrain pour en connaître davantage sur leur comportement
- la construction du 1er centre de conservation dédiée au panda roux au Népal
- la sensibilisation du public à travers le monde via des manifestations en parcs animaliers
- la collaboration avec les communautés locales pour trouver des solutions à la cohabitation
En France, il existe l’association « Connaitre et protéger le panda roux » (CPPR) fondée par des soigneurs animaliers en exercice. Les bénévoles du CPPR seront présents ce week-end au zoo de Bordeaux-Pessac (33), au parc zoologique et botanique de Mulhouse (68) et au Parc de Clères (76) pour informer le grand public sur cette espèce menacée.
3 Réponses to “Panda roux : le dangereux déclin du petit panda”
19.05.2020
Joe JWonderful animal, ‘cute is not enough to describe it.
All Pandas are fabulous animals, subject to reduction in numbers
Man can not let it happen, they should reproduce more in captivity
04.04.2019
Mahmoudj’ai aimé le paragraphe merci
31.03.2021
JacobMoi aussi