Le tigre est une des espèces menacées les plus emblématiques d’Asie. Il est présent dans 13 pays, mais presque 60 % des individus vivent en Inde. Parmi les neuf espèces connues, trois sont déjà éteintes et trois autres en prennent dangereusement le chemin.
Des espèces menacées, déjà éteintes ou en croissance
Parmi les six espèces connues de tigres, trois sont aujourd’hui en mauvaise posture : le tigre de Chine méridionale, le tigre de Malaisie, le tigre de Sumatra. Ces tigres sont les plus durement touchés par la réduction de leur habitat et le braconnage. Mais les trois espèces suivantes, classées « en danger » par l’UICN, ne sont pas en reste : le tigre de Sibérie, le tigre du Bengale, le tigre d’Indochine.
Enfin, il est déjà trop tard pour le tigre de Bali, disparu en 1937, le tigre de Java, décimé en 1979 et le « déjà oublié » tigre de la mer Caspienne, qui s’est éteint vers 1970.
Malgré ces annonces pessimistes, tout est loin d’être perdu. Le tigre du Bengale et celui de Sibérie sont les parfaits exemples d’espèces autrefois en déclin mais à nouveau sur la bonne pente. En 1930, la population de ce dernier avait chuté à 20-30 individus avant de remonter à plus de 400 têtes de nos jours. Les réintroductions successives, la création d’une aire protégée le long du fleuve Amour et l’engagement des ONG pour sa cause ont permis à l’espèce, qui était considérée en danger critique d’extinction jusqu’en 1996, de n’être plus qu’ « en danger » depuis 2008.
Un déclin impressionnant
Le monde comptait 100 000 tigres en 1900. Presque un siècle plus tard, en 2010, le point de non-retour a été atteint avec une population mondiale comprise entre 3 100 et 3 200 individus. Le WWF a alors décidé de lancer le Tx2, un objectif mondial qui consiste à doubler le nombre de tigres sauvages d’ici 2022.
En 2016, d’après les déclarations des pays concernés, l’ONG affirmait que la population mondiale était passée à 3 890 tigres. Une croissance surtout vraie en Inde et au Bhoutan ; les groupes présents en Malaisie, Indonésie et Thaïlande ont quant à eux plutôt enregistré des pertes.
L’Inde compte la plus grande concentration de tigres avec environ 2 226 félins. Le tigre du Bengale est d’ailleurs son animal national depuis 1973, année au cours de laquelle il a remplacé le lion. En seconde position, la Russie abrite 433 tigres, principalement de Sibérie, également appelés tigres de l’Amour. Puis viennent l’Indonésie et la Malaisie qui abritent le tigre du même nom, classé en danger critique d’extinction. Le Népal et la Thaïlande hébergent chacun 5 % de la population mondiale et le Bangladesh et le Bhoutan 3 %. Enfin, la Chine, le Vietnam et le Laos possèdent si peu de spécimens sauvages que leur part est proche de 0 %. Et c’est là où le bât blesse.
L’ombre des fermes d’élevage
Ces quatre pays, avec la Thaïlande, sont ceux qui comptent le moins de tigres sauvages mais sont également ceux qui autorisent les fermes d’élevage. L’Asie en compterait un peu plus de 200 en tout, avec à l’intérieur pas moins de 7 000 à 8 000 félins, soit le double de la population sauvage. Le but de ces fermes ? Officiellement, le tourisme et la réintroduction en milieu sauvage, officieusement le marché noir.
S’il est difficile d’estimer la part exacte que représentent ces lieux dans le commerce illégal, au moins 30 % des saisies de peaux, os et canines de tigres proviennent de ces fermes. La plus célèbre d’entre elles a fait la une des actualités en 2015 : en Thaïlande, le temple des tigres était un lieu apprécié des touristes où il était coutume de se prendre en photo avec les félins. Derrière cette proximité se cachait un trafic d’espèces sauvages et menacées et des conditions de vie terribles pour les animaux. La Chine est le pays qui compte le plus de fermes d’élevage et l’Etat ne s’emploie qu’avec peu de vigueur à changer les choses alors que ces lieux sont illégaux d’après les traités internationaux. Plus inquiétant encore, un rapport de 2016 de TRAFFIC dénonce l’exportation de cette pratique : à l’heure actuelle, il existerait environ 44 fermes d’élevage de tigres en Afrique du Sud contenant quelques 280 animaux.
6 Réponses to “Tigre : une population sauvage en augmentation… tout comme celle des fermes d’élevage”
31.01.2019
ryaMerci pour l’information
17.04.2019
ROBILLARDpas de problème
25.10.2018
ThomasLe tigre blanc n’est ni une espèce ni une sous espèce. C’est un tigre qui a eu une malformation (mélanisme qui n’est pas l’albinos)et dont l’homme a tiré profit pour attiré des spectateurs. A l’état sauvage du fait de sa blancheur il ne peut pas chasser du fait qu’il ne puisse pas se camoufler donc il ne survit pas.
14.11.2018
tigrele tigre blanc va mourir en espèce (sauvage) car comme vous le dites il ne peut pas se camoufler et du coup il peut pas chasser c’est triste pour cette espèce si belle dire que dans quelle que année il va en rester que dans des zoos et pas en état sauvage
03.12.2019
LastShadowMais n’importe quoi il faut savoir s’informer avant de dire des pareilles âneries. Sinon comment aurait-il pu survivre jusque là??? Cette ignorance et ce manque de responsabilité me consterne. Il a été prouvé que les tigres blancs étaient parfaitement capable de survivre en milieu sauvage malgré leur pelage. Le seul fautif c’est l’home. Il faut savoir se réveiller à un moment.
24.04.2018
hugoet le tigre blanc lui….