Après Ajaccio l’an dernier, les Assises nationales de la biodiversité ont choisi de poser leurs valises à Valenciennes, dans les Hauts-de-France, du 13 au 15 juin 2018. Prenez deux minutes pour comprendre en quoi consiste cet événement et à quoi il sert.
Les Assises nationales de la biodiversité : le principe
Organisées depuis 2011 par IDEAL Connaissances et l’association Les Eco Maires, les Assises de la biodiversité se déroulent tous les ans dans une ville française différente. Durant trois jours, plusieurs dizaines d’intervenants échangent autour de thématiques liées à la préservation de la biodiversité à l’échelle locale, nationale et internationale. Pour la première fois cette année, la toute jeune Agence Française pour la Biodiversité (AFB) rejoint le rang des organisateurs de ces assises.
Les thèmes de l’édition 2018
A chaque année ses propres thématiques avec en ligne de mire, toujours, la protection de la nature. Cette fois-ci, six grands sujets seront à l’ordre du jour :
- concilier agriculture, alimentation et biodiversité ;
- l’engagement pour la biodiversité au cœur de la résilience territoriale ;
- gestion de l’eau et biodiversité ;
- biodiversité et transition énergétique ;
- la biodiversité, facteur de solidarité ;
- les sols : un réservoir de biodiversité à préserver.
Réunis à la Cité des Congrès de Valenciennes, les différents intervenants seront amenés à discuter de ces problématiques face au public. L’entrée est libre mais les inscriptions pour cette année sont désormais closes.
A quoi cela sert-il ?
Il serait tentant de se demander si parler de biodiversité durant ces trois jours a un réel impact sur la préservation de la faune et de la flore. En d’autres termes, les Assises de la biodiversité jouent-t-elles un rôle direct sur l’environnement ? Justement, l’organisation de l’événement a été entièrement revue cette année pour laisser la place à plus de partage. L’idée est de mettre en lumière les initiatives portées par les collectivités en matière de défense de la biodiversité. « Nous voulons davantage capitaliser sur les solutions mises en avant par les territoires, expliquent ainsi les organisateurs de l’événement. Nous voulons faire émerger et faire connaître ces initiatives et donner la parole à l’expérience de terrain. » En marge des rencontres officielles sont par exemple prévus des temps plus informels afin de permettre aux collectivités d’échanger avec leurs pairs sur les bonnes pratiques à mettre en place. « Les idées foisonnent sur le territoire, il est temps de les faire connaître et de les reproduire ! », martèlent les organisateurs. « Les collectivités jouent un rôle important dans la préservation et la protection de la biodiversité », souligne de son côté Stéphanie Ruel, présidente du Réseau Espaces Naturels et Biodiversité. Ce sont elles, par exemple, qui gèrent l’aménagement du territoire, la construction d’infrastructures et, depuis l’instauration de la compétence GEMAPI le 1er janvier 2018, la gestion des milieux aquatiques.
Objectif 2020
Les Assises de la biodiversité 2018 serviront aussi à préparer le terrain pour 2020, année cruciale pour la France et la biodiversité puisque la ville de Marseille a été choisie pour accueillir cette année-là le congrès mondial de la nature de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature). Ces assises se déroulent par ailleurs quelques jours seulement après que le ministre de la transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, ait dévoilé les premières lignes de son plan Biodiversité. Un plan placé sous le signe de la « mobilisation », assure le gouvernement qui souhaite faire émerger plusieurs initiatives en faveur de la biodiversité. Les Français avaient jusqu’au 7 juin pour y apporter leur contribution. Le plan Biodiversité sera présenté courant de l’été 2019.
par Jennifer Matas
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