Jacques Cheminade
Commentaire de la rédaction d’Espèces-Menacées.fr : Jacques Cheminade propose peu de mesures en faveur de la biodiversité. Concernant l’écologie, il explique sa vision de la protection de l’environnement « améliorer les conditions de vie pour tous et donc la capacité d’accueil de la biosphère. » En revanche, concernant la mer, le candidat se fait plus factuel et aborde notamment le problème des continents plastiques tout en proposant un programme d’extraction minière sous-marine.
Agriculture :
Arrêter d’accumuler les normes et réglementations « écologiques » ou « climatiques » formatées pour l’agrobusiness, qui livrent nos producteurs à la concurrence de pays plus laxistes et leur imposent plusieurs heures de paperasserie par semaine.
Ecologie
Pas de proposition mais des prises de position :
« L’homme n’est pas un fléau destructeur de ressources, mais un créateur capable de changer volontairement son environnement pour le rendre plus apte à être peuplé. Il y a une ressource inépuisable, qui est la capacité créatrice de l’être humain. […] l’objectif d’une véritable politique écologique, celle d’une écologie humaine dégagée de son entrave malthusienne destructrice, est de promouvoir les conditions de maintenance et de développement des infrastructures – recherche, santé publique, éducation, services publics, grands travaux – nécessaires pour améliorer les conditions de vie pour tous et donc la capacité d’accueil de la biosphère. […] la véritable écologie consiste à construire des plateformes de développement culturelles et matérielles capables d’ouvrir les portes de l’avenir. »
La mer
Créer un ministère de la mer et de l’économie bleue pour en faire une priorité nationale à part entière.
Si elle ne change pas d’approche, la pêche est condamnée. Bien que les quantités de poissons produites par l’aquaculture commencent à dépasser les quantités pêchées, on doit faire plus et mieux. D’abord en développant des techniques de pêche ciblée, en développant des fermes d’élevage en pleine mer ou dans les rizières (rizipisciculture) ou encore en nourrissant nos poissons d’élevage avec des insectes ou des asticots produits à cet effet. L’élevage de poissons herbivores est également une piste prometteuse.
Ensuite, au lieu d’attendre que la nature reconstitue gratuitement la ressource, la France, avec les pays du nord de l’Europe, pourrait par exemple produire en pisciculture des jeunes harengs. En les relâchant dans la nature au bon moment, après avoir sérieusement étudié les conditions de leur réimplantation, on pourra renforcer la présence en mer du Nord de cette espèce en difficulté.
Autre défi à relever, ce septième continent formé de nos déchets plastiques, notamment dans le Pacifique et l’Atlantique, que nous avons laissé se constituer à la surface de plusieurs océans. Pour surmonter une catastrophe d’une telle ampleur, seule une approche bio-géo-chimique « vernadskienne » fera l’affaire, c’est-à-dire la mise en place d’une dépollution à grande échelle, en recourant à des procédés biologiques et non mécaniques.
Préparer un grand programme d’extraction minière sous-marine raisonnée, tout en élaborant, en concertation avec nos partenaires des BRICS, un plan d’aménagement territorial des fonds marins afin de développer, au profit de tous, le potentiel scientifique, environnemental et industriel de chaque zone.
Programme complet de Jacques Cheminade
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