Une nouvelle étude menée par l’Université Sun Yat-sen en Chine a révélé que les oiseaux avec des plumes de couleurs vives sous les ailes pourraient avoir développé ces caractéristiques afin d’éviter les collisions en vol. En comparant les couleurs du dessous des ailes de 1 780 espèces d’oiseaux, les experts ont découvert que les oiseaux plus grands, ainsi que ceux qui se rassemblaient en grandes colonies, étaient plus susceptibles d’avoir des plumes aux couleurs vives et contrastées – probablement parce que les grands oiseaux ne peuvent pas se baisser et se tisser comme facilement que les plus petits, tandis que les oiseaux vivant en grandes colonies doivent constamment éviter les collisions avec une multitude de congénères.
« Les collisions entre objets se déplaçant rapidement provoquent souvent de graves dommages, mais les mécanismes d’évitement des collisions des animaux se déplaçant rapidement restent sous-étudiés », ont écrit les auteurs. « En particulier, les oiseaux peuvent voler rapidement et souvent en grands groupes, ce qui soulève la question de savoir comment les individus évitent les collisions en vol potentiellement mortelles. »
Étant donné que les espèces d’oiseaux plus lourdes, telles que le condor de Californie, le pélican blanc et la grue blanche, ont une manœuvrabilité réduite, limitant leur capacité à effectuer des virages rapides et serrés afin d’éviter les collisions en vol, les chercheurs pensent qu’ils ont fait évoluer leur des motifs de couleurs pour les aider à être facilement repérés par leurs congénères pendant le vol. De même, les oiseaux vivant en grands groupes où les risques de collision sont nettement plus élevés ont également développé de telles caractéristiques.
En plus de les aider à éviter les collisions, l’évolution du dessous des ailes aux couleurs vives et contrastées peut avoir un autre avantage : augmenter les chances d’échapper aux prédateurs. « Un certain nombre de prédateurs attaquent fréquemment les individus en colonies. Par exemple, les aigles pêcheurs d’Afrique ou les babouins tentent régulièrement de tuer des flamants roses », expliquent les auteurs. « En s’échappant, les individus affichent leurs taches contrastées noir-rose sur leurs ailes ventrales, ce qui pourrait signaler la présence d’un prédateur aux voisins, renforcer l’effet de confusion et réduire les collisions lors de la fuite. »
Dans le cadre de recherches futures, les scientifiques visent à clarifier les mécanismes sous-jacents à l’évitement des collisions chez les oiseaux grégaires et rapides, ainsi que chez divers autres animaux.
L’étude est publiée dans la revue Actes de la Royal Society B : Sciences biologiques.
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Par Andreï Ionescu, Espèces-menacées.fr Rédacteur
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