Le National Wildlife Rescue Centre (NWRC) a été créé en 2013 dans la péninsule malaisienne par le Département de la faune et des parcs nationaux (PERHILITAN). Le centre se concentre sur la réhabilitation de la faune, y compris des gibbons, en vue d’une éventuelle remise en liberté.
Les gibbons arrivent au centre de rééducation pour diverses raisons. Certains sont gardés illégalement comme animaux de compagnie, tandis que d’autres se trouvent dans des plantations qui ont été déplacées de leur habitat.
Vers la fin de leur réhabilitation, les gibbons subissent diverses évaluations et procédures, telles que des tests génétiques. Il s’agit en partie d’un effort visant à identifier les sous-espèces pour une réintroduction réussie et responsable des gibbons.
En vérifiant la génétique de 12 gibbons à mains blanches captifs au NWRC, les experts ont fait une découverte passionnante. Une équipe comprenant le Dr Jeffrine J. Rovie-Ryan de l’Université de Malaisie Sarawak, Millawati Gani et ses collègues du National Wildlife Forensic Laboratory de PERHILITAN, a identifié une population génétiquement distincte de gibbons nouvelle pour la science.
Les chercheurs ont découvert des mutations inhabituelles dans l’ADN du gibbon, ce qui les a amenés à conclure que ces animaux avaient évolué de manière isolée.
« Compte tenu de l’isolement prolongé, il est probable que la population du sud ait subi une certaine spéciation locale, mais cette découverte doit être considérée comme préliminaire et nécessite une enquête plus approfondie », a expliqué le Dr Rovie-Ryan.
Les gibbons étudiés n’ont pas encore été relâchés mais sont en pré-libération dans un enclos semi-sauvage de Pulau Ungka (île Gibbon) où ils sont étroitement surveillés. Sans le travail dévoué de PERHILITAN et sans tests génétiques, cette population de gibbons serait peut-être restée inconnue pendant de nombreuses années. Avec davantage de recherches, des informations supplémentaires sur la génétique des gibbons apparaîtront probablement.
Les résultats sont publiés par Pensoft dans la revue en libre accès ZooClés.
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Par Zach Fitzner, Espèces-menacées.fr Rédacteur
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