On a longtemps pensé que la dispersion des oiseaux était contrôlée par des facteurs complexes. Une nouvelle recherche du Dr Santiago Claramunt, conservateur associé des oiseaux au Musée royal de l’Ontario, fournit une explication différente.
Publié dans la revue Écologie, l’étude suggère que la dispersion des oiseaux du site d’éclosion au territoire de reproduction dépend de la forme, de la taille et de la physiologie de l’aile.
Une question fondamentale en écologie est de savoir dans quelle mesure un oiseau se disperse depuis son lieu d’éclosion jusqu’à son territoire adulte. Pour de nombreuses espèces, la question de la dispersion des oiseaux reste toujours sans réponse, malgré la prédominance des dispositifs de localisation.
« Les facteurs responsables de la variation des distances de dispersion entre les espèces restent mal compris. Des études comparatives antérieures ont trouvé des résultats différents et un soutien équivoque aux prédictions théoriques », a écrit le Dr Claramunt.
« Ici, je réexamine les facteurs qui influencent les distances de dispersion natales chez les oiseaux britanniques tout en prenant en compte le coût du transport estimé à partir d’indicateurs de l’efficacité des vols longue distance. »
À l’aide de spécimens provenant de plusieurs endroits et de données de dispersion sur des oiseaux des îles britanniques, le Dr Claramunt a comparé différents types d’ailes avec différentes distances de dispersion.
Des recherches antérieures suggéraient déjà que les ailes longues étaient plus efficaces pour les vols longs. L’étude actuelle vient simplement de confirmer que les oiseaux aux ailes longues se dispersent effectivement plus loin. Les oiseaux aux ailes plus courtes et plus rondes comme le moineau domestique omniprésent (Passer domestique) parcourir des distances plus courtes.
L’idée a des implications importantes pour la conservation des oiseaux. Des recherches antérieures montrent que les oiseaux incapables de voler, comme le dodo, courent un risque bien plus élevé d’extinction. Il est possible que les oiseaux ayant une faible capacité de vol soient également en danger.
En utilisant les prévisions de la recherche et les spécimens d’oiseaux des musées, les espèces les plus menacées peuvent être plus facilement identifiées et, espérons-le, protégées. « Le changement climatique et la fragmentation de l’habitat ont un impact énorme sur les populations d’oiseaux et la capacité des espèces à se déplacer dans le paysage peut déterminer quelles espèces prospéreront et lesquelles pourraient devenir en voie de disparition », a expliqué le Dr Claramunt.
« Les espèces dont les capacités de vol sont réduites auront plus de mal à faire face à ces impacts. »
—
Par Zach Fitzner, Espèces-menacées.fr Rédacteur
0 réponse à “Dispersion des oiseaux contrôlée par la forme des ailes”