Demain, samedi 19 mars, aura lieu la Earth Hour, l’heure pour la Terre. A 20h30, heure locale, 178 pays participeront à cet événement. Particuliers, collectivités, commerces éteindront leurs lumières pendant 1 heure.
Earth Hour : d’une ville en 2007 à 178 pays participants en 2016
Créée en 2007 par le WWF, l’opération Earth Hour a été initialement organisée à Sydney. Le principe : sensibiliser le public au changement climatique en éteignant une heure dans l’année les lumières et en débranchant les appareils électriques. Facile me direz-vous ? Pas tant que ça un samedi soir de 20h30 à 21h30 ! Et pourtant, en 2015, « l’heure pour la Terre » a été suivie par 172 pays et plus de 7 000 villes. 10 400 monuments ont été éteints 60 minutes durant.
La plus grande opération de lutte contre le changement climatique au monde
Cette année, pour la 9ème édition, 178 pays et plus de 50 villes françaises devraient participer à l’évènement. Toulouse, Strasbourg, Lyon, Nantes, Paris et d’autres ont communiqué sur les réseaux sociaux afin d’encourager leurs concitoyens à suivre le mouvement.
Strasbourg ira même plus loin ! Grâce à Anne-Pernelle Richardot, adjointe au maire en charge de la politique d’éclairage public sur la voirie communale, ce n’est pas une heure mais toute une nuit que les bâtiments et les monuments seront éteints.
Le World Wide Fund organise également le « Earth Hour City Challenge » afin de récompenser les villes les plus actives en matière d’énergie propre et renouvelable. En 2015, c’est Séoul, en Corée du Sud, qui a été élue « Earth Hour Capital ».
Une 9ème édition très connectée
Le mouvement débutera aux îles Fidji puis gagnera l’Asie, l’Europe et l’Amérique. Les participants sont invités à prendre des photos et à communiquer sur leurs actions durant l’Earth Hour sur les réseaux sociaux. A ce propos, l’organisme WWF est toujours à la pointe des opérations e-marketing. Cette année, il propose aux participants de « donner » leur fil d’actualité Facebook ou Twitter à l’opération qui diffusera des posts entre le 16 et le 19 mars ou bien de changer son image de profil à l’image de l’événement.
Un événement qui serait en fait contre-productif
Si l’événement est massivement repris par les médias, particulièrement pour les images étonnantes qui en découlent (Tour Eiffel éteinte, ville plongée dans le noir etc.), sur la Toile des voix s’élèvent pour critiquer l’opération Earth Hour. Par exemple, un internaute explique : « Cette initiative est totalement contre-productive puisqu’elle induit une variation rapide de la consommation électrique à l’échelle d’un territoire. Hormis les pays ayant de fortes ressources hydroélectriques (et encore la réserve ainsi consommée ne sera peut-être pas disponible pour la pointe suivante), un suivi de charge d’une variation aussi rapide se fait avec … des moyens de production fossiles (fioul, gaz, charbon) qui émettent massivement du CO2. » Un comble pour une opération de sensibilisation au réchauffement climatique !
En effet, au début peu suivie, « l’heure pour la Terre » va entrainer samedi soir en France un pic de consommation électrique à 21h30, au moment où des milliers de foyers retrouveront une vie normale. Une variation pour les centrales qui pourraient, si le mouvement continue de se développer d’année en année, devenir potentiellement dangereux ou tout du moins absolument pas écologique.
La solution ? Que chacun d’entre nous prenne goût à cette coupure temporaire du monde moderne et, au lieu de participer ponctuellement à cet événement, qu’on apprenne à le faire de nous-même plusieurs fois tout au long de l’année.
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