Donald Trump est bien décidé à laisser une trace de son passage à la présidence des Etats-Unis. Après être revenu sur les différentes mesures prises par son prédécesseur pour lutter contre le changement climatique et avoir quitté les accords de Paris, l’actuel locataire de la Maison Blanche a une nouvelle cible. Cette fois, ce sont les espèces en danger qui sont dans le viseur.
Une mauvaise nouvelle pour les espèces menacées
En point de mire : l’Endangered species act, un texte de premier rang en matière de protection des espèces menacées et de leurs habitats aux Etats-Unis. Cette loi fédérale a été votée sous l’administration Nixon en 1973 et fait office de référence dans le monde de la protection de la faune et de la flore. Seulement voilà, les départements de l’Intérieur et du Commerce ont proposé le 19 juillet 2018 d’apporter plusieurs modifications à ce texte, dans une logique sensiblement proche des recommandations de l’Office fédéral de préservation de la nature (Fish and Wildlife Service) et de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA). Parmi les modifications qui font bondir les défenseurs de la biodiversité se trouve notamment la « suppression d’une phrase visant à ce que les décisions prises pour la protection des animaux soient dissociées de leurs répercussions économiques », nous apprend une dépêche AFP reprise par Europe 1. Autre modification souhaitée par l’administration Trump : le retrait d’une clause qui accorde aux « espèces menacées », c’est-à-dire qui pourraient disparaître dans un « avenir proche », la même protection que les espèces en danger critique d’extinction.
Une fois entrées en vigueur, toutes ces modifications devraient faciliter le processus d’approbation de routes, de pipelines et autres constructions qui bouleversent l’habitat naturel de nombreuses espèces.
Nouvelle attaque de Trump sur la faune
S’ils sont acceptés, ces changements ne seraient toutefois pas rétroactifs, ce qui signifie que les espèces déjà protégées par l’Endangered species act continueraient d’avoir la même protection qu’auparavant. En revanche, ce n’est pas le cas pour celles qui ne sont pas encore en danger mais qui pourraient l’être bientôt. Un nouveau texte, plus laxiste, pourrait ainsi faire pencher la balance en la défaveur des défenseurs de l’environnement dans des affaires de forages pétroliers et gaziers, par exemple. Un point que réfute David L. Bernhardt, le secrétaire adjoint du Département de l’Intérieur, qui assure que « ensemble, ces règles seront très protectrices et amélioreront la conservation des espèces », rapporte le New York Times.
Le président américain n’en est pas à son coup d’essai. Quelques semaines seulement après son investiture, en avril 2017, il a ré-autorisé la chasse des ours polaires, des loups et de leurs progénitures dans des réserves naturelles situées en Alaska, et ce y compris pendant la période d’hibernation. Autre nouveauté : les chasseurs pourront désormais employer des techniques de chasse polémiques pour traquer leurs cibles, comme par exemple la pose de pièges, le recours à des appâts, la chasse aérienne et l’abattage de l’animal jusque dans sa tanière.
En ce qui concerne cette réforme de l’Endangered species act, plusieurs associations de défense de l’environnement sont déjà montées au créneau, rappelant que cette loi a permis de sauver plusieurs espèces de l’extinction.
Le bilan de l’Endangered species act
Ce n’est pas la première fois que l’on tente d’affaiblir l’Endangered species act, mais jamais encore un gouvernement n’avait souhaité le réformer autant en profondeur. Pourtant, cette loi a su montrer son efficacité en permettant la stabilisation d’espèces en danger, d’en prévenir l’extinction et de préserver les habitats dont elles dépendent. Ont ainsi été sauvés de l’extinction le condor de Californie, le grizzli, la grue blanche ou encore le putois à pieds noirs. Des espèces aujourd’hui encore menacées mais qui auraient pu disparaître sans l’Endangered species act. C’est aussi grâce à cette loi que d’autres ont quitté la liste des espèces en danger, comme le pygargue à tête blanche, emblème des Etats-Unis.
Les modifications souhaitées par l’administration Trump seront soumises aux remarques du public dans le cadre d’une consultation publique ouverte pendant soixante jours. Elles pourraient entrer en application dès la fin de l’année 2018.
par Jennifer Matas
3 Réponses to “Les Etats-Unis pourraient réformer l’Endangered species act”
04.12.2018
BouchenoirePour ne pas être trop vulgaire, je dirais que cet homme est dangereux, fou,et réellement détestable!!!
Comment peut il pondre des lois de la sorte???…
Le pire ennemi sur cette terre,c’est l’humain et lui en est la preuve absolue!!!
Il est à vomir!!!
Pauvre planète…
J’ai honte de faire partie de cette race merdique où il y a plus de cons et de tares que de gens respectables en tous points…
27.07.2018
JoanEncore une fois il fait des conneries…
25.07.2018
Roselyne SchopgesTrump est complètement à la masse