Nous avions publié une fiche sur le grand hapalémur en juillet 2012. Deux années se sont écoulées depuis et les efforts pour la protection de l’espèce n’ont pas faibli.
Evolution de la population :
Au court des deux dernières années, les scientifiques, les guides locaux et les bénévoles ont fait la découverte de plusieurs autres groupes de grand hapalémur dans les forêts malgaches. Leur aire de répartition est donc plus grande que celle qui avait été estimée. C’est une très bonne nouvelle pour l’espèce qui la met un peu plus à l’abri d’un patrimoine génétique trop faible.
De plus, on observe un taux de reproduction très correct sur les populations déjà suivies. L’association Helpsimus, qui œuvre pour la sauvegarde et mène des actions de suivi des populations, affirme que sur le site du projet « Bamboo lemur », qui abrite 150 individus, au moins 22 naissances ont été observées en 2013.
La population, qui était estimée aux alentours de 420 lémuriens à l’état sauvage en 2011, dépasserait aujourd’hui les 600 individus.
Mieux comprendre les grands hapalémurs :
Cette espèce endémique de Madagascar est assez méconnue. Les récentes recherches sur le terrain ont approfondi nos connaissances sur le régime alimentaire du lémurien, ses déplacements et les interactions qu’il peut avoir avec l’homme.
Les associations ont poursuivi leur travail de sensibilisation des populations locales. L’homme doit vivre en harmonie avec son environnement. Des écoles ont donc vu le jour pour l’éducation des plus jeunes et des emplois sont créés pour les adultes en tant que guide ou observateur des hapalémurs. De plus, des modèles d’agriculture éco-responsable sont mis en place pour ne plus dégrader l’environnement local.
En conclusion, ces deux dernières années ont été bénéfiques pour la sauvegarde du grand hapalémur. Cependant, la découverte et l’observation de nouveaux groupes ont révélé d’autres menaces pour le lémurien :
- La chasse avec des chiens par les populations locales qui menacent la tranquillité de l’espèce.
- La destruction de son habitat naturel, non seulement par la culture sur brulis mais aussi par la coupe du bois à usage domestique.
- Les exploitations minières illicites.
- La perturbation de l’habitat du lémurien par la présence des hommes, le passage du bétail…etc
Malgré les menaces, le bilan reste tout de même très positif.
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