Ils recouvrent 70 % de la planète, produisent plus d’oxygène que les forêts et fourmillent de vie. Vous l’aurez deviné, « ils » ce sont bien entendu les océans. Ces vastes étendues qui valent à notre Terre le beau surnom de « planète bleue » et qui recèlent encore tant de mystères. Malheureusement, les océans sont aujourd’hui menacés.
Les menaces qui pèsent sur les océans
La pêche
Le premier fléau, c’est la surexploitation. A commencer par la pêche. A elle seule, la pêche industrielle exploite au moins 55 % de la superficie totale des océans, soit près de 200 millions de km². C’est quatre fois plus grand que l’ensemble des terres utilisées pour l’agriculture. Et encore, on connait mal la véritable empreinte mondiale de la pêche.
Ce que l’on sait en revanche, c’est que la pêche est si intense dans certaines zones du globe, qu’elle a contribué au déclin d’espèces. C’est le cas par exemple du grand requin-marteau, surpêché pour ses ailerons et aujourd’hui classé « en danger » d’extinction par l’UICN, ou encore le totoaba, dont la vessie natatoire se vend à prix d’or en Asie et fait les choux gras des cartels mexicains.
Pire, les techniques de pêches intensives et non responsables font aussi des victimes indirectes. Le totoaba, dont nous venons de parler, se pêche principalement à l’aide de filets maillants laissés là par des braconniers. Des filets dans lesquels s’enchevêtrent toutes sortes d’animaux marins, pourtant non ciblés par les pêcheurs illégaux. Des requins, des tortues mais aussi des vaquitas, dont il ne resterait plus aujourd’hui qu’une dizaine d’individus à cause de ce trafic.
Pollution
A cette surexploitation s’ajoute une surpollution. Les océans sont en effet fortement pollués. Ils sont le dernier réservoir de nos rivières, de nos fleuves dans lesquels nous déversons toutes sortes d’eaux usées, de polluants et de déchets. La pollution plastique est particulièrement forte. Chaque année, ce sont 8 millions de tonnes de plastique qui finissent dans les océans. Des déchets de toutes tailles qui se dégradent lentement mais ne disparaissent jamais vraiment. Ils se décomposent en minuscules particules que l’on appelle microplastiques et forment une pollution invisible, mais tout aussi inquiétante. 1.400 espèces marines sont directement affectées par la pollution plastique et 100.000 mammifères marins (comme les dauphins, les baleines ou encore les phoques) en meurt chaque année.
On en parle bien moins que la pollution plastique, mais les océans sont confrontés à un autre type de pollution : celui des fertilisants comme l’azote ou le phosphore. Lorsqu’elles finissent dans les océans, ces substances utilisées par l’homme dans l’agriculture, appauvrissent fortement le milieu en oxygène. Jusqu’à créer dans certains endroits des zones mortes, où le taux d’oxygène est tellement faible qu’aucune espèce ne peut y vivre. En 2018, on dénombrait 450 zones mortes dans le monde, dont certaines sont grandes comme l’Ecosse, mais le véritable chiffre est sans doute bien plus élevé.
L’océan, un allié contre le réchauffement climatique
Toutes ces sombres informations semblent bien pessimistes. Elles ne doivent toutefois pas servir à broyer du noir mais plutôt à passer à l’action. Car tout n’est pas perdu. Les océans sont l’un de nos principaux alliés pour lutter contre le réchauffement climatique. Ils absorbent à eux seuls 22 % du CO2 créé par les activités humaines et 90 % de l’excès de chaleur générée justement par ce dioxyde de carbone. Alors, soucions-nous plus des océans.
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