Chaque année, les cerfs mulets migrent dans l’Ouest américain pour suivre le verdissement des plantes qui poussent à différentes altitudes – un phénomène que les biologistes appellent « surfer sur la vague verte ». Les cerfs s’appuient sur ce comportement de surf pour trouver les plantes les plus fraîches et les plus nutritives qui les aident à se remettre de l’hiver et à accumuler de la graisse en vue de la prochaine période de soudure. Cependant, selon une nouvelle étude menée par l’Université du Wyoming (UW) en collaboration avec l’US Geological Survey (USGS), lorsque le développement énergétique perturbe leurs couloirs de migration, les cerfs perdent souvent leur capacité à se nourrir avec la vague du printemps le plus nutritif. plantes.
« Les cerfs mulets sont connus pour la précision avec laquelle ils adaptent leurs mouvements au verdissement printanier, ce résultat était donc particulièrement frappant », a déclaré l’auteur principal de l’étude, Ellen Aikens, titulaire d’un doctorat à l’UW et travaillant actuellement à l’USGS South Dakota Cooperative Fish and Wildlife Research. Unité. « Les puits de gaz leur ont fait perdre la meilleure nourriture de l’année. »
Les chercheurs ont suivi un troupeau de cerfs migrateurs qui hiverne dans les bassins d’armoises et passe l’été dans les montagnes de la Sierra Madre pendant 14 ans. Au cours de cette période, des dizaines de nouveaux puits ont été forés pour l’extraction de méthane de houille au milieu d’un couloir de cerfs. L’analyse a révélé qu’à mesure que l’intensité du développement augmentait au fil du temps, les cerfs commençaient à « tenir le coup » lorsqu’ils atteignaient les puits de gaz naturel, interrompant leur migration printanière et laissant passer la vague de végétation verte, se découplant ainsi de leurs meilleures ressources alimentaires. à un moment critique de l’année. Le développement de ces puits a entraîné une réduction de 38,65 de la pratique du surf sur les vagues vertes.
Ces résultats peuvent aider les gestionnaires de la faune à comprendre à quel point les corridors doivent être intacts afin de conserver leur fonctionnalité écologique et à concevoir des stratégies pour soutenir les migrations des cerfs mulets. « L’impact est assez clair, mais il indique également des solutions de conservation qui nous permettront de conserver des migrations viables pour les générations à venir », a expliqué Matt Kauffman, co-auteur de l’étude et chercheur à l’unité coopérative de recherche sur les poissons et la faune de l’USGS Wyoming à l’UW. « Une fois les migrations cartographiées, le développement peut être planifié de manière à minimiser les perturbations des troupeaux migrateurs, que ce soit dans le Wyoming, dans l’Ouest américain ou partout où les paysages changent rapidement. »
« Cette nouvelle recherche constitue à ce jour l’argument le plus convaincant selon lequel les efforts visant à minimiser le développement au sein des couloirs de migration bénéficieront à leur persistance à long terme dans des paysages changeants », a-t-il conclu.
L’étude est publiée dans la revue Nature.
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Par Andreï Ionescu, Espèces-menacées.fr Rédacteur
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