Les Nations Unies se sont lancées dans un voyage révolutionnaire pour sauvegarder la haute mer du monde avec un nouveau traité. Cette initiative, qui devrait être ouverte à la signature le 20 septembre lors de l’Assemblée générale annuelle des Nations Unies, annonce le début de son processus de ratification.
Pourquoi ce traité est-il vital ?
La haute mer, qui couvre environ 50 % de la surface terrestre, abrite une riche biodiversité. Cependant, des activités telles que l’exploitation minière en haute mer, la surpêche, la pollution, le transport maritime et les impacts du changement climatique ont mis en danger ces eaux vitales et leurs écosystèmes.
Rebecca Hubbard, directrice de la High Seas Alliance, a souligné le caractère critique de cette entreprise. « La haute mer constitue les deux tiers des océans de la planète. Il est essentiel que nous commencions par y créer des zones marines protégées (AMP), » a-t-elle affirmé.
Cette vaste étendue, au-delà des eaux frontalières nationales et officiellement appelée Biodiversité Marine des Zones Au-delà de la Juridiction Nationale (BBNJ), était jusqu’à présent dépourvue de protection juridique. Ce traité de l’ONU sur la haute mer devrait modifier ce statu quo.
Le processus de ratification
Les pays signataires du traité indiquent leur intention de le ratifier. Cependant, il est essentiel de comprendre qu’une signature n’équivaut pas à une approbation légale nationale. Pour véritablement adopter le traité, des mesures législatives nationales sont nécessaires pour chaque pays participant. Le traité deviendra juridiquement contraignant une fois que 60 pays l’auront ratifié.
Les défis actuels en haute mer
Les groupes environnementaux et les défenseurs de l’environnement du monde entier observent attentivement la mise en œuvre du traité. Selon les statistiques fournies par Global Fishing Watch et évaluées par Greenpeace, les heures consacrées aux activités de pêche en haute mer ont connu une tendance à la hausse, augmentant de 8,5% entre 2018 et 2022.
Le rôle crucial de l’Alliance pour la haute mer
Composée de 52 organisations non gouvernementales et de l’Union internationale pour la conservation de la nature, la High Seas Alliance a joué un rôle déterminant dans la défense de cette cause. Leur dévouement et leurs efforts lors des négociations du traité ont joué un rôle crucial dans la conclusion de cet accord « historique ».
En outre, ils ont identifié plusieurs pôles de biodiversité en haute mer qui nécessitent une protection immédiate. Parmi ceux-ci figurent la mer des Sargasses, le café des requins blancs, les crêtes de Salas y Gómez et de Nazca, le dôme thermal du Costa Rica et le champ hydrothermal de la Cité perdue.
Alexander Killion, directeur général du Centre pour la biodiversité et le changement global de l’Université de Yale, a commenté l’importance des zones protégées. Il a souligné l’importance de donner la priorité à ces zones, notamment pour protéger les espèces les plus vulnérables aux menaces.
Une approche unifiée de la conservation
En mars, l’unité a prévalu parmi les pays membres de l’ONU, conduisant à un accord unanime consacré à la protection des océans du monde.
Rena Lee, la présidente de la conférence, a déclaré avec jubilation depuis le siège de l’ONU à New York : « Le navire a atteint le rivage. » Son annonce a marqué le point culminant de près de deux décennies de dialogue rigoureux, avec l’adoption formelle du traité en juin.
La création du traité témoigne de l’engagement de la communauté internationale à préserver les écosystèmes marins vitaux de la planète. Avec une collaboration et une adhésion continues, l’avenir de la haute mer pourrait enfin être sur la voie de la régénération et de la durabilité.
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