Les accotements routiers présentent une opportunité de soutenir les abeilles, les arbres et les fleurs sauvages, selon une nouvelle étude du Université d’Exeter. En Grande-Bretagne, par exemple, les accotements routiers représentent une superficie de la taille du Dorset qui pourrait être aménagée pour fournir des habitats à la faune.
Les chercheurs ont utilisé Google Earth et Google Street View pour estimer que les accotements routiers en Grande-Bretagne représentent près de 1 000 miles carrés de territoire. Environ 27 pour cent des accotements sont fréquemment tondus, 41 pour cent sont laissés sous forme de prairies sauvages et 19 pour cent sont des terres boisées. Les experts rapportent qu’il existe des « opportunités significatives » pour améliorer les accotements en réduisant la tonte et la plantation d’arbres.
« Notre message clé est qu’il y a beaucoup d’accotements routiers en Grande-Bretagne et que nous pourrions les gérer beaucoup mieux pour la nature », a déclaré l’auteur principal de l’étude, Ben Phillips.
« Environ un quart de nos accotements sont tondus très régulièrement pour les faire ressembler à des pelouses de jardin – c’est mauvais pour la faune. »
Des recherches antérieures ont montré que tondre une ou deux fois par an produit plus de fleurs pour les pollinisateurs, permet aux plantes de produire des graines et crée de meilleurs habitats pour d’autres animaux.
« Certaines parties des accotements doivent être tondues régulièrement pour des raisons de sécurité, mais de nombreuses accotements pourraient l’être beaucoup moins, ce qui pourrait permettre d’économiser de l’argent grâce à la réduction des coûts d’entretien », a déclaré Phillips.
« Nous avons constaté que seulement un quart des accotements fréquemment tondus étaient arborés. Il est donc possible d’ajouter des arbres et des arbustes, ce qui contribuera également à capturer le carbone. »
« Mais la plantation d’arbres doit être effectuée avec soin pour éviter d’endommager les accotements herbeux riches en fleurs et pour éviter tout impact sur la visibilité des conducteurs ou tout dommage aux infrastructures causé par les racines et les branches. »
Dans l’ensemble, les chercheurs notent que la plantation d’arbres au bord des routes pourrait apporter un large éventail d’avantages aux personnes, à la nature et à l’environnement, et pourrait également contribuer aux ambitions du gouvernement britannique en matière de plantation d’arbres.
L’étude est publiée dans la revue Paysage et urbanisme.
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Par Chrissy Sexton, Espèces-menacées.fr Rédacteur
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