Les chats sauvages poussent le dunnart de l’île Kangourou, en danger critique d’extinction, au bord de l’extinction, selon une nouvelle étude publiée par Springer. Le petit marsupial de la taille d’une souris se trouve exclusivement sur l’île Kangourou, au large des côtes de l’Australie du Sud.
Les auteurs de l’étude affirment que leurs recherches mettent en évidence le besoin urgent de protéger les espèces vulnérables contre la prédation des chats sauvages, en particulier à la suite de catastrophes naturelles telles que les feux de brousse.
Les scientifiques estiment qu’il ne reste qu’environ 500 dunnarts de l’île Kangourou.
L’île Kangourou a été fortement endommagée lors des feux de brousse de 2019-20. Environ 38 pour cent de l’île a été incendiée, dont 83 pour cent à des niveaux de gravité classés comme élevés à très élevés. Dans l’ensemble, 98 pour cent de l’habitat du dunnart a été gravement brûlé.
On sait que les chats sauvages menacent l’avenir de nombreuses espèces indigènes d’Australie. Cependant, cette étude est la première à étudier et à confirmer les impacts des chats sauvages sur les dunnarts de l’île Kangourou.
Pour cette enquête, une équipe de chercheurs dirigée par Louis Lignereux a évalué le contenu de l’estomac et du tube digestif de 86 chats sauvages. Ces chats avaient été capturés dans des zones de conservation spécialement désignées sur l’île entre février et août 2020.
Selon les chercheurs, les chats ont été capturés dans le cadre du programme national de contrôle des chats sauvages et ont été euthanasiés conformément aux lois sur le bien-être animal d’Australie-Méridionale.
Dans le système digestif de sept chats différents, les experts ont trouvé les restes de huit dunnarts individuels de l’île Kangourou. Ces résultats indiquent que les chats sont des chasseurs très efficaces de cette espèce, étant donné le petit nombre de dunnarts qui restent après les feux de brousse, ont expliqué les chercheurs.
Les experts affirment que les pressions combinées d’une petite population isolée, de catastrophes naturelles comme les feux de brousse et de la prédation de prédateurs introduits tels que les chats sauvages pourraient conduire à l’extinction de cette espèce vulnérable.
L’étude souligne le besoin urgent de contrôler les populations de chats sauvages, en particulier celles situées à proximité d’animaux en voie de disparition ou menacés.
L’étude est publiée dans la revue Rapports scientifiques.
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Par Chrissy Sexton, Espèces-menacées.fr Rédacteur
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