Alors que de nombreux animaux sont sérieusement menacés par la perte de leur habitat, une nouvelle étude de Université d’État du Colorado révèle que les éléphants d’Afrique n’entrent pas dans cette catégorie. Les chercheurs ont découvert que les éléphants d’Afrique n’habitent qu’une petite partie de leur aire de répartition potentielle.
La réduction drastique de l’aire de répartition a été causée par une présence humaine croissante, ainsi que par le massacre d’éléphants pour leur ivoire.
Les auteurs de l’étude ont expliqué qu’en raison de 2 000 ans de pression humaine, les éléphants d’Afrique ont subi un déclin dramatique de leur population et que leur aire de répartition s’est réduite à seulement 17 pour cent de ce qu’elle pourrait être.
Si la menace du braconnage était écartée, les éléphants pourraient coexister dans une bien plus grande mesure avec les humains. Les experts ont déterminé que 62 pour cent de l’Afrique, soit plus de 18 millions de kilomètres carrés, contiennent encore un habitat propice aux éléphants. Toutefois, dans certaines de ces régions, des conflits avec la population pourraient rendre cette démarche irréaliste.
L’équipe a analysé les données des dispositifs de suivi GPS et des images satellite pour déterminer où et pourquoi les éléphants se déplacent.
L’auteur principal de l’étude, le Dr Jake Wall, est directeur de la recherche et de la conservation au Mara Elephant Project au Kenya.
« Nous avons littéralement examiné chaque kilomètre carré du continent », a déclaré le Dr Wall. « Nous avons constaté que 62 % de ces 29,2 millions de kilomètres carrés constituent un habitat convenable. »
Les plus grandes zones d’habitat potentiel comprennent la République centrafricaine et la République démocratique du Congo. L’étude a également mis en évidence les habitats extrêmes que les éléphants d’Afrique ne visitent pas.
« Les principales zones interdites comprennent les déserts du Sahara, du Danakil et du Kalahari, ainsi que les centres urbains et les hauts sommets des montagnes », a déclaré Iain Douglas-Hamilton, fondateur de Save the Elephants.
«Cela nous donne une idée de ce qu’aurait pu être l’ancienne aire de répartition des éléphants. Cependant, on manque d’informations sur le statut des éléphants d’Afrique entre la fin de l’époque romaine et l’arrivée des premiers colonisateurs européens.»
La recherche a été coordonnée par Save the Elephants et comprenait des chercheurs du Mara Elephant Project, de l’Université de la Colombie-Britannique, de l’Université d’Oxford, de l’Université d’État du Colorado, de la Wildlife Conservation Society, de l’Université de Stirling et d’Elephants Alive.
L’étude est publiée dans la revue Biologie actuelle.
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Par Chrissy Sexton, Espèces-menacées.fr Rédacteur
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