À première vue, les zones métropolitaines peuvent sembler dépourvues de faune sauvage, mais c’est loin d’être la vérité. Les espaces verts des grandes villes peuvent servir de couloirs ou de tremplins pour les animaux sauvages et même pour les espèces de mammifères menacées.
Dans l’une des villes les plus peuplées et densément urbanisées du Brésil, une équipe de recherche a enregistré un coati sud-américain, un carnivore qui vit sur les arbres et se nourrit de petits invertébrés et de fruits. L’espèce est classée comme vulnérable dans le Rio Grande do Sul, principalement en raison de la perte de ses habitats forestiers.
L’équipe de recherche brésilienne a détecté l’animal à l’aide d’un piège photographique lors d’un projet de recherche de maîtrise mené à la base aérienne de Canoas, l’un des derniers espaces verts restant de la municipalité.
Trouver un coati au milieu d’une zone urbaine dense les a surpris. Bien que l’espèce ne soit pas considérée comme menacée dans la majorité de son aire de répartition, la population de coati est en déclin en raison de la perte d’habitat et de la chasse.
« Cet enregistrement confirme la capacité de cette espèce à utiliser des environnements modifiés par l’activité anthropique. En milieu urbain, la disponibilité de ressources alimentaires anthropiques peut favoriser l’établissement d’espèces présentant une plus grande plasticité », écrivent les chercheurs.
« À l’inverse, la proximité des humains peut également provoquer des conflits et des menaces pour la faune sauvage et augmenter le risque de maladies transmises par les animaux domestiques, comme les chats et les chiens. »
Selon les auteurs de l’étude, ce signalement mérite d’être souligné car il fait référence à une zone urbaine où l’on croyait que les coatis étaient éteints, dans le seul État brésilien où l’espèce est menacée. La découverte met en évidence l’importance des espaces verts urbains pour la conservation de la faune.
« Cela met en évidence l’importance des espaces verts urbains pour la conservation de la faune, car ces espaces peuvent fournir des couloirs ou des tremplins, permettant la migration et réduisant l’isolement des populations dans des paysages de plus en plus fragmentés », ont écrit les chercheurs. « Cela est très important pour définir des mesures de conservation appropriées pour les espèces menacées, en particulier au-delà des zones protégées. »
L’étude – un partenariat entre la base aérienne de Canoas et l’Université La Salle – a été dirigée par le Dr Cristina Vargas Cademartori. Les résultats sont publiés dans la revue en libre accès Biologie néotropicale et conservation.
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Par Katherine Bucko, Espèces-menacées.fr Rédacteur
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