En déclin populations d’abeilles ce n’est peut-être pas la seule raison pour laquelle la pollinisation des plantes souffre dans certaines régions.
Une nouvelle étude a révélé qu’à New York, l’augmentation de l’activité agricole a retardé l’évolution des pollinisateurs et, par conséquent, des millions d’années d’histoire évolutive et de diversité sont en train de disparaître.
Des chercheurs de L’Université de Cornell a dirigé une étude examinant la diversité phylogénétique parmi les communautés d’abeilles qui pollinisaient les vergers de pommiers de New York.
La phylogénétique est l’étude des relations évolutives, et la diversité phylogénétique montre l’évolution et la diversification de différentes espèces. L’étude de la diversité phylogénétique au sein d’une communauté de pollinisateurs peut également aider à illustrer différents stress environnementaux qui ont provoqué des changements évolutifs.
Cependant, la plupart des recherches sur la conservation utilisent la biodiversité et les effectifs des populations d’espèces pour évaluer la performance d’une espèce dans un écosystème.
Les chercheurs ont analysé une décennie de données documentant l’activité des abeilles, la richesse en espèces et la biodiversité dans 27 vergers de pommiers, ainsi que l’histoire de l’évolution des abeilles. L’équipe a constaté que le déclin des populations d’abeilles ne suffisait pas à lui seul à expliquer la diminution des services de pollinisation dans les vergers.
Au lieu de cela, les chercheurs ont pu lier l’augmentation de l’activité agricole dans les vergers à la perte de diversité phylogénétique, ce qui suggère que des millions d’années d’évolution ont été perdues pour les communautés d’abeilles de la région. L’étude compare les pertes de diversité à un « élagage » de l’arbre de vie des abeilles.
Sans diversité phylogénétique, les espèces d’abeilles des vergers étaient plus étroitement apparentées, ce qui avait un impact négatif sur la pollinisation. En retour, les rendements et la qualité des pommes en ont souffert.
L’étude, publiée dans la revue Sciencemontre que la diversité phylogénétique devrait également être utilisée pour aider à mesurer l’adaptabilité et la résilience des espèces à l’avenir.
La biodiversité à elle seule ne peut pas être considérée comme une mesure précise d’un écosystème sain. L’évolution doit également être prise en compte pour mieux comprendre comment une espèce réagit aux changements environnementaux.
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Par Kay Vandette, Espèces-menacées.fr Rédacteur
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