En tant qu’autotrophes, c’est-à-dire organismes qui créent leur énergie grâce à la photosynthèse, le phytoplancton microscopique constitue la base de l’écosystème marin. Ces organismes minuscules semblent être plus abondants près du rivage, dans la « zone de surf ».
Le Dr Bob Brewin, un scientifique de l’Université d’Exeter, a utilisé sa planche de surf pour collecter du phytoplancton. Aujourd’hui, des chercheurs d’Exeter et du Plymouth Marine Laboratory demandent aux kayakistes, aux nageurs et aux surfeurs des échantillons d’eau.
« Les eaux côtières présentent souvent les niveaux de biodiversité les plus élevés de l’océan », a déclaré le Dr Brewin. « Le phytoplancton en est un élément très important, mais à l’heure actuelle, nous avons du mal à surveiller les changements saisonniers et à long terme des concentrations de phytoplancton près des côtes. » « Il est difficile d’utiliser des navires de recherche ou de construire des stations de surveillance dans des endroits où les vagues se brisent constamment, et cela laisse des lacunes importantes dans nos connaissances.
Une nouvelle étude est basée sur 67 échantillons collectés par le Dr Brewin au large de Bovisand Beach, près de Plymouth au Royaume-Uni, sur une période de 12 mois. Il s’agit d’un projet pilote d’essai pour un projet de science citoyenne plus large impliquant des échantillons collectés par des récréateurs.
Les échantillons d’eau ont été testés pour la chlorophylle-a, ce qui donne une estimation de la biomasse phytoplanctonique. Ces résultats sont comparés à ceux d’échantillons d’eau collectés à quatre milles au large.
Les résultats de la comparaison ont montré que la biomasse est similaire en automne, en hiver et au printemps. En été, cependant, le phytoplancton est beaucoup plus présent près des côtes et beaucoup moins de biomasse au large.
La différence est probablement causée par la floraison du phytoplancton au large au printemps et par l’épuisement des nutriments qui s’ensuit. « Le moment et la répartition de ces proliférations sont essentiels à la façon dont l’énergie remonte le réseau trophique », a expliqué le Dr Brewin.
« Par exemple, les larves de poissons ont besoin de phytoplancton pour se nourrir. Si le moment est un peu décalé, cela peut être dévastateur pour la croissance des larves. »
Les scientifiques espèrent qu’avec davantage de recherches scientifiques citoyennes, ils pourront surveiller et suivre la manière dont le changement climatique affecte l’écosystème côtier.
La recherche est publiée dans la revue Océans.
—
Par Zach Fitzner, Espèces-menacées.fr Rédacteur
0 réponse à “Les surfeurs peuvent aider à échantillonner le phytoplancton près du rivage”