Le ministre de la transition écologique et solidaire a annoncé cet après-midi à Marseille les grandes lignes de son plan Biodiversité. Ce « top départ de la mobilisation » annonce une grande consultation citoyenne de trois semaines durant laquelle vous pouvez donner votre avis sur la protection de la biodiversité en France. « Mobilisation », le mot clé de Nicolas Hulot.
La France ambitionne d’être au centre de la lutte pour la biodiversité
Le choix du lieu ne tient pas du hasard. L’une des premières annonces de Nicolas Hulot concerne la cité phocéenne. En juin 2020, Marseille accueillera le 7ème congrès mondial de l’UICN, quatre ans après celui d’Hawaï qui s’est déroulé en septembre 2016. Ce rendez-vous international des acteurs de la biodiversité sera précédé en avril-mai 2019 de la séance plénière de l’IPBES, le GIEC de la biodiversité, qui devra alors remettre en France son – très attendu – 1er rapport sur l’état mondial de la biodiversité. L’Hexagone, fer de lance de la lutte contre la sixième extinction ? C’est en tout cas ce que souhaite le ministre de la transition écologique et solidaire. Auprès de l’Union européenne, la France soutiendra d’ailleurs le voeu que 40 % du budget européen soit dédié aux problématiques de climat et de biodiversité. Mais pour cela, notre pays a encore des efforts à faire. Lui que la Commission européenne a décidé de poursuivre en justice hier, jeudi 17 mai, pour non-respect des normes de qualité de l’air.
Une consultation citoyenne pour une mobilisation collective
Le plan Biodiversité qui sera présenté l’été prochain par Nicolas Hulot ambitionne de mobiliser massivement les Français : « Face à la disparition de plus en plus rapide des espèces et de leurs habitats naturels et aux alertes des scientifiques, seule une mobilisation collective peut permettre d’inverser cette tendance. » Les citoyens sont invités à donner leur avis à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 7 juin sur la protection de la biodiversité en France à travers une consultation publique sur cinq thématiques générales :
- « Qualité de vie et santé »
- « Produire et consommer »
- « Nature et territoire »
- « Engager la société »
- « Action internationale »
Les cinq axes du plan Biodiversité Hulot
Sans entrer dans le détail de mesures concrètes, le ministre Nicolas Hulot a affirmé cinq directions majeures de son futur plan Biodiversité qui devra être validé par le gouvernement début juillet :
- Protéger la biodiversité pour améliorer notre cadre de vie et nous adapter au changement climatique : « Une biodiversité préservée permet de construire des territoires plus résilients face aux aléas du changement climatique et contribue à la qualité de vie des citoyens », précise le dossier de presse du ministère, faisant sans doute référence aux récentes inondations en France.
- Faire de la biodiversité le moteur du changement de nos modèles de production et de consommation pour réduire notre empreinte écologique à l’échelle nationale et internationale. Rappelons qu’en France, le jour du dépassement écologique était cette année fixé au 5 mai contre le 30 septembre en 1961.
- Protéger et restaurer la nature dans toutes ses composantes : espèces et écosystèmes, ordinaire et remarquable, emblématique et invisible.
- Créer un cadre européen et international ambitieux pour la protection de la biodiversité d’ici 2020.
- Rendre la connaissance et l’action pour la biodiversité accessibles à tous.
par Cécile Arnoud
5 Réponses to “Nicolas Hulot vous met à contribution pour le plan Biodiversité”
02.06.2018
HoubiersC’est perdu d’avance, les questions sont déjà orientées et trop limitatives pour qu’on puisse s’exprimer. Quand on voit les résultats à l’Assemblée Nationale sur la loi relative au bien-être animal (poules et lapins en cages, abattoirs), seulement 63 députés présents… ce gouvernement veut donner l’impression d’une concertation alors que tout est décidé d’avance. Sa majesté Macron déroule le tapis rouge aux chasseurs et aux industriels de l’agrochimique Monsanto et consorts…
25.05.2018
LALOUETTE CorinneLes loups et les ours ont été évoqués. On peut rajouter les blaireaux qui sont massacrer…
J’ai l’impression que personne n’a remarqué qu’il n’y a plus dans les voitures de série de cendrier (soit, on a pas besoin de fumer en voiture, me direz vous…) Donc que fait on du mégot ? Maintenant, c’est d’office par la fenêtre… Ça pollue, c’est une cause d’incendie… De plus, le cendrier servait de poubelle (papiers de Bonbons, ticket de parking ou péage…). Cette petite économie faite par les constructeurs automobiles n’arrange rien à la pollution le long des routes de France…
24.05.2018
Jacoben fait ce n’est pas que les loups mais aussi tous les carnassiers et puis d’arrêter la chasse tout au long de l’année la France veut donner des leçons aux autres pays et ne se regarde pas soyons logiques !!!! la menace des pesticides , brisant tout une population d’insectes et d’oiseaux ! REGARDONS AUTOUR DE NOUS BIENTÔT CE SERA TROP TARD
18.05.2018
BigotLorsque l’on parle biodiversité, il ne doit pas y avoir d’exception, á ce propos, le loup et l’ours ne sont pas les bienvenus pour certains éleveurs, et pourtant ils sont essentiels au bon équilibre des écosystèmes ; ma première demande consiste donc á réclamer que le calendrier lié aux prélèvements de loups soit stopper , sinon á quoi çà sert de parler de plan Biodiversité, lorsque l’on s’engage dans cette voie , aucun maillon ne doit manquer au programme.
26.05.2018
Brusse NoamLe loup, toujours le loup. Ne peut-on pas laisser les éleveurs tranquilles ? L’extension des loups vers la plaine n’est pas une bonne chose. Lorsque des exactions sont commises par ceux-ci dans les élevages, il convient de limiter leur territoire. Il serait judicieux par exemple de capturer les loups qui s’introduisent dans les troupeaux (et qui tuent plus d’animaux que de besoin) et de les mettre dans des zones réservées, afin qu’ils ne nuisent pas à l’activité humaine. Cela permettrait de mettre tout le monde d’accord (à condition d’y mettre un minimum de bonne volonté).