Autogestion. Pêche durable dans la baie de Saint-Brieuc, une gestion raisonnée de la coquille Saint-Jacques a permis le renouvellement du gisement naturel. Un exemple encourageant de responsabilité et de coopération entre pêcheurs et scientifiques.
Les pêcheurs de la baie de St-Brieuc, dans les Côtes d’Armor, ont prélevé au cours de la dernière campagne de pêche de 2011, 6 890 tonnes de coquilles Saint-Jacques. Un rendement proche de la tonne par heure, compte tenu d’une flottille de 225 navires. C’est la zone la plus productive en France. Pourtant, l’avenir de la coquille Saint-Jacques était plus que préoccupant quelques années en arrière.
À la fin des années 80, son équilibre fut en effet menacé par de mauvaises reproductions. Le secteur entier aurait pu disparaître si les comportements opportunistes avaient continué. Afin de redresser le stock, les pêcheurs se sont alors d’eux même imposé un certain nombre de restrictions. Tout d’abord avec une limitation des jours de pêches, l’établissement d’un système de licence ou encore une réglementation accrue sur la taille des navires et la largeur des mailles des filets. Un quota est fixé chaque année par les pêcheurs eux même et évolue au fil de la campagne. Les captures sont comptabilisées au jour le jour pour suivre les évolutions du stock.
C’est l’institut Français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) qui se charge de fournir les données scientifiques. C’est sur ses recommandations que le comité des pêcheurs fixe le quota annuel. « Chaque pêcheur est responsable de sa production et agit en conséquence » affirme Christophe Halary, chargé de mission du secteur pêche des Côtes d’Armor. Depuis la mise en place de ces mesures, les résultats sont concluants. Le gisement s’est rapidement renouvelé et s’est à présent stabilisé. Malgré les soucis actuels que traverse le milieu de la pêche, ce système semble se pérenniser. Une preuve que la bonne gestion des ressources peut, au niveau local, découler d’une démarche autonome.
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