La Commission baleinière internationale (CBI) a tiré la sonnette d’alarme cette semaine, lançant sa toute première alerte d’extinction concernant le marsouin vaquita, en danger critique d’extinction.
Ce petit mammifère marin, connu pour être le plus petit des marsouins et de l’ordre des cétacés en termes de taille, fait face à une menace redoutable pour son existence.
Les vaquitas, qui mesurent jusqu’à 1,5 mètre de long, sont uniques au nord du golfe de Californie au Mexique. Cette zone est souvent appelée « l’Aquarium du Monde » en raison de sa riche biodiversité.
État de déclin choquant
Depuis sa reconnaissance en tant qu’espèce en danger critique d’extinction sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature en 1996, la population de vaquita a connu un déclin choquant.
Selon les données de la CBI, le nombre de vaquitas a chuté d’environ 570 à seulement 10 au cours de la dernière décennie.
Alerte d’extinction pour le vaquita
Cette alerte d’extinction est un effort pionnier du comité scientifique de la CBI pour amplifier les préoccupations concernant la possible extinction de diverses espèces de cétacés.
« Malgré près de trente ans d’avertissements répétés, le vaquita est au bord de l’extinction en raison de l’enchevêtrement dans les filets maillants », a souligné la commission.
Dangers des filets maillants
Ces filets maillants, bien qu’interdits dans la région, persistent à piéger non seulement les crevettes et les poissons totoaba, qui sont les principales cibles, mais aussi l’innocent vaquita en tant que « prise accessoire » involontaire.
La pêche au totoaba est interdite dans le golfe de Californie depuis 1975. Cependant, la demande pour la vessie natatoire du poisson, notamment en Chine pour son utilisation dans les médecines traditionnelles, entretient cette pratique illicite.
Le comité scientifique de la CBI garde espoir pour le vaquita. Ils pensent qu’une application plus stricte de l’utilisation des filets maillants pourrait ouvrir la voie à leur rétablissement.
Les dangers des filets maillants sont reconnus depuis longtemps, ce qui a incité la CBI à utiliser l’alerte d’extinction.
Le vaquita est dans une course contre la montre
L’objectif n’est pas seulement de mettre en lumière ces signes avant-coureurs, mais aussi de « générer un soutien et des encouragements à tous les niveaux pour les actions nécessaires maintenant pour sauver le vaquita », a déclaré la CBI.
« L’extinction du vaquita est inévitable à moins que 100 % des filets maillants ne soient immédiatement remplacés par des engins de pêche alternatifs qui protègent le vaquita et les moyens de subsistance des pêcheurs. »
Lueur d’espoir
La porte-parole de la CBI, Kate Wilson, a déclaré que les vaquitas « nous ont tous surpris en réussissant à maintenir une population d’environ 10 animaux seulement pendant environ cinq ans ».
L’observation d’un veau lors d’une enquête récente donne une lueur d’optimisme. « Mais avec une si petite population, les filets maillants finiront par les avoir s’ils ne sont pas retirés », a déclaré Wilson.
Histoire des vaquitas
Plongeant dans l’histoire de ce mammifère marin résistant, les vaquitas ont prospéré dans les eaux peu profondes de 50 mètres de profondeur du golfe de Californie pendant plus de 2,5 millions d’années depuis leurs ancêtres du Pléistocène. Ils se sont adaptés pour se régaler de poissons, de calmars et de petits crustacés.
Historiquement, leur nombre a oscillé entre quelques milliers et 5 000 au cours des 250 000 dernières années, selon la National Oceanic and Atmospheric Administration, marquant un schéma inhabituel distinct des autres mammifères marins.
Cette structure démographique unique a ses avantages. Kirk Lohmueller de l’UCLA a fait la lumière sur cette dernière année, expliquant que de petites populations peuvent souvent accumuler des mutations nuisibles.
Mais dans le cas des vaquitas, dont l’espérance de vie est de 21 ans, leur variation génétique limitée réduit les risques de consanguinité, les protégeant de mutations génétiques potentiellement mortelles.
En savoir plus sur les vaquitas
Le marsouin vaquita n’est pas n’importe quel animal marin. C’est le plus petit cétacé du monde, une créature qui arbore un sourire permanent et arbore des anneaux sombres distinctifs autour de ses yeux.
Cependant, sa petite taille et son apparence attachante démentent une sombre réalité : il s’agit du mammifère marin le plus menacé au monde. Le nom « vaquita » est l’espagnol pour « petite vache ».
Voici quelques détails supplémentaires sur cette créature intrigante et insaisissable :
Apparence physique
Le vaquita a un corps petit et robuste, s’étendant jusqu’à 1,5 mètre de long. Sa peau est principalement grise, mais son ventre s’éclaircit en gris pâle ou blanc.
Ce marsouin présente des anneaux sombres distinctifs autour de ses yeux et des taches sombres sur ses lèvres, ce qui lui donne une apparence unique. Des nageoires courtes et larges et une grande nageoire dorsale triangulaire lui permettent de naviguer facilement dans son habitat marin.
Habitat vaquita
Le vaquita habite la partie nord du golfe de Californie, également connue sous le nom de mer de Cortez, au Mexique.
Cette zone marine peu profonde constitue l’habitat naturel exclusif de ce marsouin en danger critique d’extinction. L’aire de répartition du vaquita est limitée, ce qui en fait l’un des mammifères marins les plus restreints géographiquement.
Le sort du vaquita
Alors, qu’est-ce qui a amené le vaquita au bord du gouffre ? Comme mentionné ci-dessus, la réponse réside principalement dans les filets de pêche. Les filets maillants, conçus pour attraper le précieux poisson totoaba, ont involontairement piégé et noyé d’innombrables vaquitas.
La vessie natatoire du totoaba atteint des prix élevés sur les marchés noirs, en particulier en Asie, pour des propriétés médicinales supposées. Ce commerce lucratif a maintenu le commerce des filets maillants en plein essor, avec des conséquences dévastatrices pour le vaquita.
Efforts de conservation
De nombreuses organisations et gouvernements reconnaissent l’urgence de la situation du vaquita. Ils ont répondu par une série de mesures de protection :
Interdiction des filets maillants
Le Mexique a mis en place une interdiction permanente de la pêche au filet maillant dans l’habitat du vaquita. Ce mouvement vise à éliminer la principale menace pour ces créatures. Cependant, l’application reste un défi en raison de la nature lucrative du commerce du totoaba.
VaquitaCPR
Ce projet ambitieux visait à capturer et à élever des vaquitas dans un environnement protégé. Mais, il s’est arrêté lorsqu’un vaquita capturé est mort, soulignant la vulnérabilité de l’espèce et les risques associés à de tels efforts.
Campagnes de sensibilisation
De nombreuses ONG et organismes internationaux, dont le Fonds mondial pour la nature et le Comité international pour le rétablissement du vaquita, travaillent sans relâche pour sensibiliser le public au sort du vaquita.
Techniques de pêche alternatives
Des efforts sont en cours pour introduire et vulgariser des méthodes de pêche sans danger pour le vaquita. En offrant aux pêcheurs des alternatives aux filets maillants, nous pouvons protéger le vaquita sans mettre en péril ses moyens de subsistance.
Responsabilité collective
Sauver le vaquita nécessite une coopération mondiale. Bien que la responsabilité incombe en grande partie au Mexique, les consommateurs internationaux jouent également un rôle, en particulier dans la demande de produits totoaba. Réduire cette demande peut étouffer le commerce illégal qui met en danger le vaquita.
La vue d’ensemble
L’histoire du vaquita offre une leçon plus large sur l’impact humain sur l’environnement. Cela nous rappelle que chaque action a des conséquences, affectant parfois des espèces dont nous connaissons à peine l’existence. L’histoire du vaquita est l’une des nombreuses, mais elle est emblématique du fragile équilibre qui existe dans la nature.
En résumé, le marsouin vaquita symbolise la relation délicate entre les moyens de subsistance humains et la préservation de la biodiversité. Alors que nous continuons à rechercher un équilibre, le sort du vaquita est en jeu.
Cette terrible situation est un rappel poignant de l’urgence et de l’importance de la conservation. Il est de notre devoir collectif de veiller à ce que le monde ne perde pas ce petit marsouin souriant dans les annales de l’histoire.
Crédit image : Greenpeace.org
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