Une région riche mais fragile
En matière de faune rare et étrange, l’état malaisien du Sarawak n’a pas son égal. Situé sur l’île asiatique de Bornéo, avec une superficie faisant le quart de la France, le Sarawak possède l’une des plus riches biodiversités de la planète, et pourtant celle-ci reste bien méconnue car peu accessible. La forêt tropicale, qui recouvre 80% de la région, cache certains des animaux les plus étranges du monde. C’est notamment le cas des serpents et des grenouilles volantes, des sangliers barbus ou encore des mythiques « hommes de la forêt » : les orangs-outans de Bornéo. Mais Sarawak, c’est aussi 580 espèces d’oiseaux et autant d’amphibiens et d’insectes qui peuplent la jungle.
Trois raisons expliquent une si importante concentration faunique :
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- une humidité constante avec deux saisons : celle où il pleut (de juin à octobre) et celle où il pleut davantage (de novembre à mai) ;
- une variété de paysages uniques regroupant forêt tropicale humide, forêt de montagne et mangrove donnant accès aux plages ;
- un territoire isolé : Bornéo étant une île, sa faune et sa flore connaissent un fort taux d’endémisme, comme tout Etat insulaire.
L’île de Bornéo n’est pas un pays à part entière. Son territoire se partage en trois nations : la Malaisie et le Brunei au nord, et l’Indonésie au sud. Avec une population de 2 420 009 habitants, le Sarawak est l’un des deux territoires malaisiens de l’île. Son développement se fait comme bien souvent à l’encontre de la faune et l’entente entre l’Homme et la nature reste très fragile. La faute à l’expansion massive des plantations de palmiers à huile qui produisent la fameuse huile de palme encore trop souvent utilisée dans l’industrie agroalimentaire. Un phénomène qui conduit à la déforestation massive de la jungle, notamment par l’utilisation de la culture sur brûlis, et à la disparition de nombreuses espèces végétales et animales, dont beaucoup sont très fragiles et nécessitent des zones d’habitats spécifiques pour survivre.
1 réponse to “Le Sarawak : un sanctuaire de biodiversité à Bornéo”
05.01.2018
GroslierMATHIEU bravo pour ce remarquable reportage et la qualité du texte. Meilleurs voeux de réussite amitiés à tes parents