Une publication récente de Frontières des sciences marines apporte des nouvelles inquiétantes aux défenseurs de la faune sauvage et aux amoureux des animaux en général : moins de 500 dauphins à bosse de l’océan Indien (Sousa plumbea) sont actuellement laissés dans les eaux sud-africaines. Cela fait du dauphin à bosse la première espèce de mammifère marin menacée dans l’environnement aquatique sud-africain.
Qu’est-ce qui a amené le dauphin à bosse au bord de l’extinction ? Selon le Consortium SouSAun réseau récemment créé de scientifiques et de défenseurs de l’environnement sud-africains qui étudient et tentent de sauver cette espèce, les causes de la terrible situation difficile des dauphins sont multiples.
« Bien que les facteurs environnementaux jouent presque certainement un rôle dans le déclin du nombre d’espèces dans nos eaux, les menaces individuelles et les solutions sont difficiles à identifier, car l’environnement marin sud-africain subit des changements importants, souvent dus aux activités humaines, telles que les activités côtières. construction et pollution. Il y a également des changements majeurs dans la répartition et la disponibilité des espèces de proies », a expliqué le professeur Stephanie Plön, auteur principal de l’étude. Université de Stellenbosch.
« Nous avons conclu qu’aucune cause unique de leur déclin rapide n’a pu être identifiée et que les effets cumulatifs de multiples facteurs de stress, difficiles à identifier et à atténuer, ont un impact sur les effectifs de la population. »
Les experts s’accordent à dire qu’indépendamment de la multiplicité des causes, le principal responsable de ce déclin de la population de dauphins à bosse reste facile à identifier : il n’est autre que le prédateur humain, dont la cupidité semble sans égal dans le règne animal.
L’opération Phakisa, une initiative visant à stimuler la croissance économique dans l’environnement marin sud-africain, est un exemple d’activité humaine dommageable. Le programme gouvernemental a un impact négatif sur le bien-être de la flore et de la faune marines en augmentant les niveaux de bruit dans les océans, en introduisant des polluants supplémentaires et en conduisant souvent à une fragmentation involontaire de l’habitat.
Alors, que faut-il faire pour inverser ces tendances destructrices et sauver le dauphin à bosse ? Comme le prétendent amèrement les membres du Consortium SouSA, la science à elle seule ne suffit plus. Un engagement beaucoup plus grand avec les parties prenantes (y compris le public, le gouvernement, les législateurs, les organisations paraétatiques ou les éducateurs) par le biais d’une sensibilisation et d’une éducation accrues est nécessaire de toute urgence et désespérément afin de sauver cette espèce, ainsi que d’autres qui pourraient bientôt devenir elles aussi en voie de disparition.
« Les facteurs complexes ayant un impact sur cette espèce dans les eaux sud-africaines sont très difficiles, et afin de trouver des solutions réalistes et efficaces à l’avenir, nous avons besoin que tout le monde soit sur le pont ! » dit le professeur Plön.
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Par Andreï Ionescu, Espèces-menacées.fr Rédacteur
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