De nombreuses plantes et animaux qui ont besoin d’être conservés ne sont pas encore découverts ou sont regroupés avec des espèces similaires. Dans une étude publiée par PLOSles experts ont développé une approche de « retour sur investissement » pour orienter au mieux les efforts visant à identifier les espèces inconnues avant qu’elles ne disparaissent.
Les humains ont eu un impact négatif sur la biodiversité mondiale en raison de nombreux facteurs de stress directs et indirects, notamment la pollution, la surexploitation et la destruction des habitats.
Les résultats de la nouvelle étude suggèrent qu’en raison du nombre inconnu d’espèces non répertoriées, l’impact humain sur la biodiversité pourrait être encore plus important que ce que l’on pense.
Afin de protéger et de préserver les plantes ou les animaux, les organismes doivent d’abord être identifiés et décrits par des scientifiques spécialisés appelés taxonomistes. Cependant, avec autant de groupes à risque, il n’est pas simple de déterminer où les taxonomistes devraient concentrer leur temps et leurs ressources limités.
Dirigés par le Dr Jane Melville des Museums Victoria, les chercheurs ont mis au point une méthode permettant de déterminer quels groupes ont besoin d’une documentation taxonomique pour soutenir les efforts de conservation. Leur technique compare l’effort humain et le coût d’identification et de classification d’une espèce avec la probabilité de trouver une espèce en péril jusqu’alors inconnue.
L’équipe a appliqué la méthode du retour sur investissement à un groupe très diversifié de lézards et de serpents australiens. Sur les 870 espèces de reptiles analysées, environ un tiers étaient mal classées et 24 avaient besoin d’être protégées.
Partout dans le monde, il existe un retard important d’espèces en attente de description, en grande partie dû au manque de ressources pour entreprendre des projets taxonomiques.
La présente étude fournit un cadre, qui peut être appliqué à presque tous les groupes, permettant aux taxonomistes et aux gestionnaires de la faune de donner la priorité aux organismes qui ont le plus besoin d’une documentation taxonomique immédiate.
Les chercheurs espèrent que leur approche contribuera à sauver davantage d’espèces en péril avant qu’elles ne disparaissent silencieusement.
« Nous ne pouvons pas déployer d’efforts pour conserver une espèce si nous ne savons pas qu’elle existe », a déclaré le Dr Melville. « La taxonomie nous permet d’identifier ces espèces et de leur donner un nom afin de pouvoir agir avant qu’elles ne disparaissent. Les décrire comme de nouvelles espèces permettra d’entreprendre des évaluations de conservation pour garantir qu’elles peuvent être protégées.
L’étude est publiée dans la revue Biologie PLOS.
–—
Par Chrissy Sexton, Espèces-menacées.fr Rédacteur
0 réponse à “Une étude vise à protéger les espèces avant qu’elles ne disparaissent secrètement”