Le vaquita ou marsouin du Golfe de Californie est le cétacé le plus menacé de la planète. Petit, il ressemble à un dauphin, mais ne possède pas leur bec très caractéristique. Quand nous avons réalisé la fiche du vaquita, un plan de sauvegarde venait de voir le jour avec la création d’une réserve naturelle. Qu’en est-il aujourd’hui ?
Les vaquitas de moins en moins nombreux
Malgré les quelques millions de dollars déjà investis par le gouvernement mexicain pour créer la réserve, le nombre de marsouins a continué à dégringoler. On en comptait 560 en 1997, à ce jour il en reste moins d’une centaine. Alors aux grands maux les grands remèdes.
A la mi-avril, le président mexicain, Enrique Pena Nieto, a pris la parole pour relancer un plan en faveur de la sauvegarde des vaquitas. Il a même été jusqu’à affirmer que « le vaquita est une espèce emblématique pour le Mexique, l’équivalent du panda pour la Chine ».
L’annonce d’efforts sans précédent pour sauver les marsouins du Golfe
Pour les scientifiques, la recrudescence des pêcheurs utilisant des filets à mailles ainsi que le non-respect du sanctuaire des vaquitas ont entrainé la chute de la population sauvage malgré le précédent plan. Cependant, dos au mur on assiste à un sursaut collectif qui redonne enfin un peu d’espoir chez les défenseurs de l’espèce. Selon le Washington Times, c’est 37 millions de dollars qui vont être débloqués par le Mexique pour appuyer les actions suivantes :
- La zone de protection des petits cétacés va être considérablement augmentée
- Des patrouilles vont voir le jour avec des bateaux rapides pour sanctionner les braconniers qui viendraient poser leurs filets dans le sanctuaire
- Les pêcheurs vont être davantage sensibilisés à la notion de pêche durable et à l’utilisation de méthodes plus respectueuses de l’environnement
Malgré l’accentuation des efforts par le gouvernement, c’est de la part des pêcheurs que vient la plus grande surprise. D’abord opposés au plan visant à créer la réserve, ils ont aujourd’hui décidé de se ranger du côté du gouvernement. Tous les acteurs font donc front commun pour sauver l’espèce.
Le WWF Mexique et le WWF USA ont uni leurs efforts pour proposer un filet de pêche alternatif au filet à mailles qui piège les vaquitas et les tortues marines. Au lieu d’être dérivant, ce nouveau modèle fonctionne avec une nasse qui reste au fond de l’eau et offre la possibilité aux gros mammifères ou aux tortues de s’extirper du piège.
Les pêcheurs ont déjà annoncé que de tels filets leur couteraient en moyenne 4 fois plus cher que ceux qu’ils utilisent actuellement mais qu’ils étaient prêts à faire cet effort. Ils souhaitent notamment montrer au monde que si les marsouins venaient à disparaitre, ce ne serait pas leur faute.
Pour beaucoup, sauver cette espèce emblématique du Mexique c’est aussi créer un précédent où pêcheurs et protecteurs de l’environnement auront réussi à œuvrer main dans la main.
1 réponse to “Sauver les vaquitas : l’heure de la dernière chance a sonné !”
15.08.2019
xavier petitBelle initiative des Mexicains, démonstration d’un gouvernement qui se soucie de sa faune.
Pas comme les Français !!!