La chalutage interdit à plus de 800 mètres de profondeur dans les eaux européennes
Le scandale de la pêche en eaux profondes a éclaté au grand jour en 2013, suite au buzz surprise d’un dessin de la blogueuse Pénélope Bagieu qui mettait en avant la pétition de l’ONG Bloom, qui avait récolté près de 900 000 signatures. Trois ans plus tard, le jeudi 30 juin, les trois institutions concernées par ce dossier, la Commission européenne, le conseil des ministres de la pêche et le Parlement, se sont enfin mises d’accord. Le chalutage est interdit au-delà de 800 mètres et réglementé à partir de 400 mètres (interdiction d’exploiter de nouvelles zones de pêches).
Le chalutage en eaux profondes est considéré comme la plus grande menace pour les fonds marins. La technique consiste à racler, à l’aide d’un filet lesté, les fonds et à ramener à la surface l’ensemble de la biodiversité ainsi capturée. Seulement voilà, sur l’ensemble des prises, seulement trois espèces de poissons sont consommables, le reste étant considéré comme du dommage collatéral et rejeté à la mer. Grand perdant de cette histoire, les coraux et les éponges, écosystèmes si fragiles. L’interdiction du chalutage à 800 mètres de profondeur est une première victoire pour trois ONG qui se battaient depuis longtemps pour cette décision : Pew, la Deep Sea Conservation Coalition et Bloom.
Mais il a fallu faire des concessions. Cette décision ne concerne que les eaux communautaires et non les eaux internationales comme le souhaitaient les associations. Autre concession, la commission européenne souhaitait qu’un observateur soit présent sur chaque chalutier pour contribuer à la collecte d’informations. L’accord a statué que seulement 20 % de la flotte en accueillerait.
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