Le réchauffement climatique a fait sa 1ère victime officielle chez les mammifères
Melomys rubicola est peut-être le premier mammifère à avoir officiellement disparu à cause du réchauffement climatique. Ce petit rat, inconnu du grand public jusqu’alors, vivait paisiblement sur un îlot situé entre l’Australie et la Nouvelle-Guinée nommé « Bramble Cay ».
Classé en 1996 dans la catégorie « en danger critique d’extinction » par l’UICN, ce rongeur nocturne possédait l’une des aires de répartition les plus restreintes au monde pour un mammifère : de 2,2 hectares en 2004, elle était passée à 0,065 en 2014. Un drame pour l’animal qui s’explique par l’augmentation du niveau de la mer et les événements climatiques exceptionnels mais successifs subis par l’habitat du rat de Bramble Cay.
En 1978, on estimait la population de l’espèce à plusieurs centaines d’individus. En 1998, un recensement officiel ne faisait déjà plus état que de 93 Melomys rubicola. Un plan de conservation voit alors le jour en 2008 mais il est déjà trop tard : après 2009, plus aucun spécimen n’est aperçu. En 2014, des recherches sont lancées par l’Université de Queensland et le gouvernement de l’état du Queensland : des pièges photographiques et des pièges physiques sont disposés par centaine. Sans succès. Melomys rubicola reste introuvable.
Comme pour beaucoup d’espèces, nous ne pouvons être certain de son extinction. Toutefois, il semblerait que le sort du petit mammifère, l’une des seules espèces endémiques de la Grande Barrière de corail, soit scellé pour les scientifiques.
0 réponse à “Biodiversité : les 5 infos à retenir de juin 2016”