Présentation
Bombus Franklini, ou Bourdon de Franklin, est une espèce de bourdons présent dans l’Ouest des Etats-Unis. Avec une répartition géographique historiquement restreinte, il est considéré comme étant au bord de l’extinction. Comme la plupart des insectes, il est très difficile d’évaluer sa population. D’autant plus qu’il n’a plus été aperçu depuis 2007.
Alors que Bombus Franklini pourrait bientôt être classé espèce éteinte, trois autres bourdons d’Amérique du Nord sont actuellement à l’étude pour rejoindre la liste rouge des espèces menacées (UICN) : Bombus Affinis (« bourdon à tâches rousses »), Bombus Terricola (« bourdon à bandes jaunes ») et Bombus Occidentalis (« bourdon de l’Ouest »).
Localisation
La population de Bombus Franklini est historiquement localisée dans une petite zone du Sud de l’Oregon et dans le Nord de la Californie. Mais une seule colonie de Bourdon de Franklin a été repérée au cours des cinq dernières années, selon Scott Hoffman Black, directeur général de l’organisme de conservation des invertébrés Xerces Society.
Bombus Occidentalis est présent dans l’Ouest des Etats-Unis, Bombus Affinis et Bombus Terricola dans l’Est de l’Amérique du Nord (dans le Sud de l’Ontario) et dans Le Centre Ouest et l’Est supérieur des États-Unis.
Menaces
Les causes de la disparition de Bombus Franklini sont probablement les mêmes qui affectent actuellement Bombus Occidentalis, Bombus Affinis et Bombus Terricola. Selon une étude publiée dans « the Proceedings of the National Academy of Sciences », la population de ces trois espèces de bourdons a diminué de près de 96 % en Amérique du Nord sur les vingt dernières années. Leur aires de répartition géographique sont également de plus en plus réduites, avec une contraction de 23 à 87 %. Les causes de l’effondrement des colonies ne sont pas encore bien déterminées. Mais quelques pistes se précisent :
- L’étude cite la propagation de Nosema bombi, un micro-champignon qui affecte les bourdons. L’apparition de ce parasite en Amérique du Nord peut être expliquée par l’importation depuis l’Europe de bourdons contaminés. Cette pratique est désormais interdite pour éviter tout bouleversement écologique. Le déclin des colonies correspond à la période où les importations ont commencé, dans les années 1990.
- La réduction de la diversité génétique est un autre facteur a prendre en compte pour expliquer la disparation des colonies de bourdons.
- D’autres chercheurs ont mis en évidence l’impact du changement climatique et ses conséquences sur le début des floraisons.
- On retrouve également parmi les menaces pour les bourdons : la perte de son habitat, l’urbanisation, la pollution et l’utilisation de pesticides.
Effort de conservation
- Créer un habitat : Xerces Society a collaboré avec le Lady Bird Johnson Wildflower Center pour créer une liste de plantes indispensables aux bourdons. Le but de cette démarche consiste à permettre, à toutes les personnes sensibles à la protection des bourdons, de créer un environnement floral répondant aux différents besoins d’une colonie.Le guide est disponible (version anglaise) à la vente : http://www.xerces.org/bumblebees/guidelines/
- D’autre initiatives citoyennes peuvent aider les scientifiques, notamment en envoyant des photos de spécimens pour faciliter l’étude de la répartition des espèces de bourdons.
- Sous la pression de Xerces Society, les importations de pollinisateurs depuis d’autres pays (à l’exception du Canada) vers les États-Unis ont été interdites. Néanmoins, si l’initiative est la bienvenue, certains scientifiques estiment qu’elle arrive trop tardivement.
En savoir plus
Cycle de vie
Les bourdons se regroupent en colonies annuelles, avec une seule reine. Ils produisent des individus reproducteurs uniquement à la fin de l’été. Tout au long du printemps, de l’été et de l’automne, ils alimentent la colonie en nectar et pollen.
Trois habitats différents sont nécessaires pour la nidification, l’hivernage et l’alimentation. Les nids peuvent se situer dans des terriers abandonnés par des rongeurs, dans des arbres ou sous des buttes de gazon.
Une fois accouplées, les reines émergent de l’hibernation au printemps et commencent à se nourrir. Elles cherchent ensuite un nid où elles pourront s’établir pour fonder leur colonie. Quelques semaines après la première ponte, les ouvrières sortent accomplir leur tâche : récolter la nourriture pour nourrir la colonie et le couvain (constitué des œufs, larves et nymphes).
La colonie atteint sa production maximale d’ouvrières vers la fin de l’été. Elle commence à produire des mâles et de futures reines, qui la quitteront pour s’accoupler avec les individus d’un autre nid. Quant à la colonie initiale, sa population décline en automne avant de mourir par le froid.
Intérêt
Les bourdons possèdent de nombreux avantages sur les autres pollinisateurs. Ils sont capables de voler à des températures plus fraîches et à de plus faibles niveaux de lumière que beaucoup d’autres abeilles. Aussi, les bourdons recueillent le pollen par pollinisation vibratile (ou sonication) : cette technique de vibration permet de décrocher avec une plus grande efficacité le pollen. Certaines plantes, dont les tomates, les poivrons et les canneberges, ont besoin de cette vibration résonnante pour leur reproduction.
10 Réponses to “Le bourdon de franklin”
03.02.2019
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