Du 21 octobre au 1er novembre est célébré Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique (CDB) – COP16 – dans la ville de Cali (Colombie) sous la devise « Paix avec la nature », c'est l'événement le plus important au monde pour conserver la biodiversitéil est impératif reprendre la feuille de route de la Cadre mondial Kunming-Montréal pour la biodiversité, un plan mondial pour stopper et inverser la perte de biodiversité d’ici 2030, adopté pendant la COP15 au Canada
.Dans ce cadre, le Institut international du droit et de l'environnement (IIDMA) présente le Rapport « Les Droits de la Nature » : Un nouveau paradigme pour la protection de la biodiversité et du système climatique ?.
.- Le Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique (CDB) signée à Rio de Janeiro en 1992, sous le nom de Convention sur les changements climatiques, et entrée en vigueur en 1993, a parmi ses objectifs le conservation de la biodiversité et l'utilisation durable de ses composants.
À cette fin, il exigeait des États parties, entre autres obligations, qu'ils adoptent et mettent en œuvre des stratégies et plans d'action nationaux sur la biodiversité, ainsi que d'identifier les composantes de cette biodiversité. Tout au long de sa validité, des objectifs et des buts ont été établis pour atteindre ses objectifs. Cependant, ils n’ont pas été atteints. Pour avancer dans sa réalisation, le Cadre mondial Kunming-Montréal pour la biodiversité a adopté le Cadre mondial pour la biodiversité à la COP15 au Canada.
Certains pays, face à la dégradation de la biodiversité, ont suivi différentes stratégies pour la protéger.certains prenant en compte la vision du monde des peuples autochtones. En 2008, l'Équateur a déclaré dans sa Constitution que la nature est un sujet de droits. Cela a favorisé un mouvement international consistant à accorder des droits à la nature – à exister, à protéger, à conserver, à entretenir, à restaurer – dans son ensemble ou à certains de ses éléments.
Il Institut international du droit et de l'environnement (IIDMA) a analysé En quoi consiste-t-elle et quelles sont les implications de la reconnaissance de ces droits, qui, dans certains cas, implique l'octroi de la personnalité juridique à certains écosystèmes ?.
Pour ce faire, elle a examiné quelques cas parmi les plus paradigmatiques : L’Équateur et la Bolivie, qui accordent des droits à la nature dans son ensemble; ainsi que les cas des fleuves Atrato (Colombie), Whanganui (Nouvelle-Zélande), Gange et Yamuna (Inde), Lac Eire (USA), ou le cas de Mar Menor (Espagne).
De plus, set analyser les limites et les obstacles existants à la reconnaissance des droits de la nature dans le contexte réglementaire, institutionnel et culturel espagnol et européen.. « La prolifération des réglementations et des décisions judiciaires liées aux droits de la nature rend nécessaire une analyse sereine de leur efficacité pratique », affirme le directeur du Institut international du droit et de l'environnement (IIDMA)et auteur du rapport, Ana Barreira.
« Les droits de la nature » : un nouveau paradigme pour la protection de la biodiversité et du système climatique ?
Le rapport « Les droits de la nature : un nouveau paradigme pour la protection de la biodiversité et du système climatique ? Pour la première fois, il révèle en quoi consiste la personnalité juridique d'un écosystème, en soulignant que ladite personnalité confère non seulement des droits mais aussi des obligations, ce qui a été omis dans certaines juridictions.
L’ouvrage attire également avec force l’attention sur manque d’application, d’exécution et de respect de toutes les réglementations de protection de la biodiversité ce qui représente sans aucun doute un échec de l’État de droit. En outre, souligne la nécessité de ne pas dupliquer les ressources pour faire progresser la protection de la biodiversitéprécisément maintenant que ces jours-ci COP16 de la Convention sur la diversité biologique.
Par exemple, le droit à la conservation, l'un des objectifs de Convention sur la diversité biologiquece qui implique qu'ils sont fabriqués plans de gestion pour la protection de la naturecomme l'exige cette Convention, est déjà inscrit dans de nombreuses directives : la Directive Cadre sur l'Eau impose l'élaboration de plans hydrologiques de bassin, la Directive Habitats impose l'élaboration de plans de gestion pour certains habitats et espèces.
Donc, Il faut se demander si la reconnaissance des droits de la nature va signifier un progrès ou si, au contraire, l'ensemble du cadre institutionnel à créer peut générer des conflits avec le cadre juridique institutionnel actuel.explique le directeur de Institut international du droit et de l'environnement (IIDMA).
La création de tutelles ou d'organismes de garde sous la figure de droits de la nature Cela nécessite des ressources, ce qui manque aux institutions déjà chargées d’assurer la protection de la nature. En fait, la mobilisation des ressources financières est une autre des questions clés à l’ordre du jour de la COP16.
Il est également important de souligner le manque de formation du pouvoir judiciaire en matière environnementale et climatiquece qui rend difficile l'application correcte de ces règles compte tenu de la complexité des affaires portées devant les tribunaux, un besoin que l’IIDMA souligne depuis longtemps.
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