Une nouvelle étude menée par l’Université d’Oxford a évalué les impacts environnementaux de plus de 57 000 produits alimentaires consommés quotidiennement. Alors que de nombreuses études antérieures ont évalué l’impact environnemental de produits alimentaires tels que les fruits, le blé ou le bœuf, la plupart des produits alimentaires contiennent une variété d’ingrédients qui ont tous un impact sur l’environnement lors des processus de production, de récolte, de transport et de transformation. Mieux comprendre l’empreinte environnementale de chacun de ces processus et ingrédients pourrait permettre la transition vers un système alimentaire plus durable, tout en améliorant la santé des individus.
« Le but est d’avoir une manière plus simple et plus rigoureuse de renseigner les consommateurs sur les dizaines de milliers de produits différents qu’ils pourraient acheter dans une épicerie », a déclaré David Tilman, co-auteur de l’étude et écologiste à l’Université de Californie, Santa Barbara.
L’analyse a révélé que le bœuf et l’agneau ont le plus grand impact sur l’environnement, dépassant nettement celui d’autres produits tels que le poulet, le poisson, les fruits de mer ou les noix. En revanche, les aliments d’épicerie à base de plantes, comme le riz ou les pains plats, ainsi que les boissons transformées comme les sodas ou les boissons énergisantes, ont été évalués comme ayant le plus faible impact parmi les produits alimentaires évalués.
Selon les scientifiques, les régimes alimentaires incluant des aliments sains et moins transformés ont également tendance à être plus sains pour l’environnement. Ainsi, les aliments à base de plantes sont du côté le plus sain de l’échelle, à la fois pour les humains et pour l’environnement, tandis que les céréales hautement transformées ou les produits laitiers penchent vers la moins bonne santé.
« Les régimes les plus sains que nous connaissions sont des variantes du régime méditerranéen classique, qui comprennent de nombreuses portions de fruits et légumes par jour, ainsi que des céréales complètes », a expliqué le Dr Tilman. « Les céréales complètes ont l’avantage de contenir des fibres, qui aident à ralentir la vitesse à laquelle l’amidon se transforme en sucres. » D’autres régimes sains, nutritifs et respectueux de l’environnement comprennent les régimes végétariens et pescatariens.
Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour affiner l’évaluation des scientifiques, car il existe de nombreuses variations dans la proportion et le type d’ingrédients dans des aliments similaires, ce qui peut entraîner des différences dans les impacts sur la santé et l’environnement. Cependant, si des informations plus complètes sur les impacts des produits alimentaires sur la santé humaine et l’environnement deviennent plus largement disponibles, les consommateurs pourront faire des choix alimentaires meilleurs et plus éclairés.
« J’espère que ces informations se retrouveront sur les emballages. Et j’espère que, du fait qu’elles seront sur les emballages, les entreprises qui fabriquent différents aliments nous donneront volontairement les ingrédients et les quantités exacts de leurs aliments, afin que nous puissions fournir l’évaluation la plus rigoureuse et honnête de leur produit », a conclu le Dr Tilman.
L’étude est publiée dans le journal Proceedings of the National Academy of Sciences.
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