La consanguinité désigne un acte de reproduction entre deux individus ayant au moins un ancêtre commun.
Pour les êtres consanguins, issus donc d’un accouplement entre individus apparentés, les risques de tares génétiques sont multiples, comme ont pu le mettre en évidence les nombreuses découvertes scientifiques dans ce domaine. En cause : une trop grande présence de gènes communs. Les effets de la consanguinité peuvent varier d’un individu à l’autre de façon très variable et non prévisible. Cela peut aller des difformités physiques aux anomalies mentales, en passant par de graves problèmes de santé.
Chez les animaux, les pratiques de certains élevages et zoos, qui n’hésitent pas à faire s’accoupler des individus de la même famille pour engendrer une descendance quel qu’en soit le prix, sont régulièrement dénoncées par les associations de défense de la faune. L’un des exemples les plus emblématiques des dangers de la consanguinité est celui du tigre blanc. Contrairement à de nombreuses idées reçues, il ne s’agit pas d’une sous-espèce de tigre mais bien du résultat d’un gène mutant reproduit encore et encore grâce à la consanguinité. Presque tous les félins blancs à rayures aujourd’hui en captivité sont en effet issus d’un seul et même tigre atteint de leucistisme, ou leucisme, une anomalie génétique qui lui confère un pelage blanc sous ses rayures noires (l’inverse étant appelé « mélanisme »). Le gène responsable est en effet récessif, ce qui signifie qu’il faut que les deux parents en soit porteur et le transmettent à leurs petits pour que ceux-ci soient blancs. Une contrainte qui a favorisé l’usage de la consanguinité. A l’état sauvage, il existe peu de chances pour que les tigres blancs survivent, leur couleur les empêchant de se camoufler dans la jungle et donc de chasser sans se faire remarquer. La majorité des spécimens vit en captivité, principalement dans des parcs animaliers et des réserves.
Mais le tigre blanc n’est malheureusement pas la seule espèce concernée par les dangers de la consanguinité. Dès lors que l’une d’elles voit le nombre de ses individus diminuer drastiquement dans son aire de répartition, la reproduction avec des congénères génétiquement éloignés devient difficile. L’apron du Rhône, poisson d’eau douce endémique du bassin rhodanien, constitue un exemple parlant. La création de barrages et autres dérivations dans les cours d’eau où il vit a en effet entraîné une hausse de la consanguinité chez cette espèce et une disparition génétique progressive.
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