Dans l’archipel des Petites Antilles, entre la mer des Caraïbes et l’océan Atlantique, la Martinique présente une biodiversité riche. Comme de nombreuses îles, celle qu’on surnomme l’île aux fleurs pour ses couleurs chatoyantes a un fort taux d’endémisme : 13 % des espèces animales qui y vivent n’existent en effet nulle part ailleurs. Mais la Martinique est aussi le refuge de bien d’autres animaux, à la fois sur terre et dans les espaces maritimes, les zones humides et les cours d’eau.
Les espèces vivant en Martinique
Entre ses forêts humides, ses mangroves, ses littoraux ou encore ses plaines, cette île volcanique de 80 km de long et 39 km de large abrite une faune très variée. D’après l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), vivent en Martinique :
- 232 espèces d’oiseaux ;
- 109 coléoptères (longicornes et scaraéboïdes) ;
- 76 mollusques terrestres d’eau douce ;
- 42 papillons ;
- 31 libellules et demoiselles ;
- 24 mammifères marins ;
- 22 poissons d’eau douce ;
- 20 mammifères terrestres (dont 11 espèces de chauves-souris) ;
- 19 reptiles terrestres ;
- 16 macro-crustacés d’eau douce ;
- 7 amphibiens ;
- 5 tortues marines ;
- 4 mantes et phasmes.
La faune martiniquaise menacée
En avril 2020, l’UICN a publié la liste rouge des espèces menacées en Martinique et le constat est alarmant : 15 % des 427 espèces indigènes évaluées sont menacées de disparition.
« Les analyses réalisées concernent en particulier les oiseaux, les mammifères, les reptiles, les amphibiens, les mollusques, les poissons et macro-crustacés d’eau douce, les libellules, les papillons de jour et une partie des coléoptères. Au total, 15 espèces ont déjà disparu – comme par exemple le rat musqué de Martinique, considéré comme éteint depuis le début du XXème siècle – 62 sont menacées et 56 autres sont quasi menacées », détaille le Comité français de l’UICN, co-auteur de l’étude avec l’Office français de la biodiversité (OFB) et le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN).
Parmi les principales menaces se trouve la destruction des milieux naturels et leur fragmentation. En cause : l’urbanisation galopante de l’île et les divers aménagements orchestrés par l’homme. Les forêts sont particulièrement touchées par cette menace, notamment les zones forestières semi-humides du Sud de la Martinique qui sont le dernier refuge de plusieurs espèces.
Les zones humides martiniquaises – où vit également une faune très variée – sont elles aussi en danger. En plus de l’artificialisation des berges, elles doivent faire face aux fortes pollutions causées par le rejet des eaux usées et pesticides, Chlordécone en tête.
Enfin, la prolifération d’espèces allochtones – comme l’iguane commun, le rat noir et la petite mangouste indienne – la chasse et la pêche pèsent, elles aussi, sur l’avenir de nombreuses espèces.
Toutes ces menaces ont conduit au déclin des populations sauvages de plusieurs animaux vivant en Martinique. Des oiseaux, des mammifères, des reptiles, des insectes et des mollusques sont concernés. Découvrez certaines de ces espèces menacées dans ce dossier.
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