Les espèces d’ours peuplant le monde aujourd’hui sont apparues il y a 6 à 13 millions d’années. Animal mythique pour de nombreuses cultures, il était autrefois présent sur tous les continents (même l’Afrique, dont il a disparu aujourd’hui). L’ours compte huit espèces, dont certaines sont peu connues. Si quelques-unes ont la même aire de répartition, la plupart ont un territoire et un régime alimentaire bien distincts.
Découvrez dans notre infographie les principales caractéristiques de ces animaux préhistoriques.
On le sait peu mais l’ours est encore très présent dans la mythologie européenne :
- Le roi Arthur et la déesse grecque Arthémis sont issus du mot « ours », « arth » en gallois et « arzh » en celtique.
- Dans les Pyrénées, où l’animal est désigné par le terme basque « artza », un culte était voué au mammifère considéré bien avant le lion comme le roi des animaux.
- En Suisse, la ville de Berne porte ce nom en hommage à l’ours que venait de tuer le duc Berthold V de Zähringen quand il fonda la ville. Le plantigrade en est d’ailleurs toujours l’emblème.
- Pour Berlin, capitale de l’Allemagne, la légende populaire veut que le nom soit tiré du vieil allemand, « bär ». La ville de Berlin signifierait donc « petit ours ». Mais cette histoire est contestée. Reste que l’ours est très présent dans la ville, jusqu’à son festival de cinéma. La « berlinale », l’équivalent de notre festival de Cannes, remet chaque année son « ours d’or ».
Ce n’est pourtant pas en Europe qu’il y a le plus d’ours ! De nos jours, les huit espèces d’ursidés (famille regroupant tous les ours) sont réparties sur l’ensemble du globe avec une préférence pour l’Amérique du Nord et l’Asie. Seul le continent africain n’en compte aucun mais, jusqu’à la fin du XIXème siècle, des ours de l’Atlas y évoluaient également. Cette vaste répartition géographique révèle une importante capacité d’adaptation, dont l’exemple le plus frappant est probablement celui du régime alimentaire : opportunistes, les ours mangent ce qu’ils trouvent en abondance. Des pandas géants herbivores aux ours polaires exclusivement carnivores, chaque espèce a évolué spécifiquement pour s’adapter à son habitat.
D’ailleurs, tous n’ont pas besoin d’hiverner ! Car contrairement à la légende, l’ours n’hiberne pas, il hiverne. Il ne tombe pas en léthargie mais se met effectivement à l’abri dans une tanière, où il se replie sur lui-même pour conserver sa chaleur corporelle. Les femelles profitent également de ces mois froids pour mettre bas. Grâce au principe d’ovo-implantation différée, la femelle ours peut repousser sa gestation jusqu’à ce qu’elle se sente en sécurité et prête à donner la vie. Les espèces d’ours qui hivernent sont celles qui rencontrent des épisodes de froid important : l’ours polaire, l’ours brun… mais pas l’ours malais ou le panda géant, parce qu’ils trouvent de quoi s’alimenter toute l’année.
Malgré ces différences d’adaptation, les ursidés ont conservé de nombreuses caractéristiques communes, parmi lesquelles on retrouve par exemple des yeux très myopes compensés par un odorat sur-développé. Celui-ci leur permet non seulement de se nourrir, mais également de sentir la présence d’un comparse.
Animaux solitaires, les ours ne recherchent la présence de leurs congénères qu’en période de reproduction. Si deux mâles se rencontrent, ils se battent ou s’intimident jusqu’à ce que l’un des deux cède. Les mâles sont également connus pour tuer, en période de reproduction, les petits des femelles afin de déclencher leur chaleur.
Enfin, pratiquement toutes les espèces d’ours présentent un dimorphisme sexuel important : les femelles pèsent parfois deux fois moins que leurs congénères.
6 Réponses to “Les espèces d’ours à travers le monde”
11.04.2021
Gouin DidierBonsoir,
Pourriez nous, nous donner les périodes d’hivernations (puisque on parle plutôt de ce terme pour cet animal)
Et est ce que leurs métabolismes sont également dans ces périodes hivernales identiques, ou au contraire peuvent avoir des propriétés comportementales et physiques différentes.
Merci d’avance pour votre réponse.
D.G
31.03.2020
BarboraC’est étonnant que vous mentionnez la Slovénie pour l’ours brun, mais pas la Slovaquie. En Slovaquie, plus que 2200 ours bruns ont été recensés en 2018.