Le kiwi d’Okarito

Présentation

Le kiwi d’Okarito fait partie de ces oiseaux qui n’ont pas la capacité de voler : on dit qu’il est aptère.

De son nom scientifique « apteryx rowi« , cet oiseau a longtemps été en grand danger de disparition ; depuis décembre 2017, l’UICN a cependant revu son statut et, s’il est toujours menacé, il n’est plus considéré que « vulnérable » à l’extinction.

Cet oiseau, de la famille des kiwis, est doté de pattes robustes et d’un plumage dense de plumes brunes. Son long bec courbé est muni de narines externes qui témoignent d’un sens olfactif très développé.

Le kiwi d’Okarito se différencie tout de même des autres kiwis bruns par ses couleurs plus grises et la présence occasionnelle de taches blanches autour de son visage ainsi que d’un plumage plus soyeux.

• Femelle : 1,9 kg
• Mâle : 2,7 kg

Localisation

C’est en Nouvelle-Zélande et plus particulièrement dans la forêt d’Okarito que l’on retrouve ce petit oiseau de la famille des kiwis bruns plus communément appelé «rowi».

On dénombre actuellement entre 400 et 450 individus à l’état sauvage, regroupés dans 11 000 hectares de forêt. A titre de comparaison, en 1995, la population était estimée à… 150 spécimens !

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Menaces

• La dégradation de son habitat naturel
• L’importation par l’homme de prédateurs tels que les chiens ou les chats sauvages mais principalement les hermines

Efforts de conservation

Bien que le kiwi d’Okarito soit une espèce très récemment découverte (1994), elle n’en demeure pas moins une espèce en grand danger. L’importation et la prolifération d’hermines dans son milieu naturel ont contribué à réduire la population à moins de 150 individus en 1995. Arrivé à un tel seuil, un programme de sauvegarde a été mis en place. Il consiste à récupérer les oeufs de kiwi d’Okarito à l’état sauvage et de les déplacer dans une réserve naturelle sans prédateurs : l’île de Motuara.

Les petits ont ainsi la possibilité de grandir loin des dangers de leur environnement tout en restant en liberté. Une fois l’âge adulte atteint, les rowis ont les armes pour se défendre, et sont ainsi remis où ils ont été prélevés avant éclosion.

De plus, les populations d’hermines sont désormais régulées pour rétablir l’équilibre proie-prédateur dans leur environnement. Ces efforts ont permis de passer de 150 à 450 kiwis d’Okarito à l’état sauvage.

Alimentation

Ce kiwi est un oiseau nocturne qui a tendance à rester toute la journée dans un terrier qu’il a lui même creusé avec ses puissantes pattes. Comme elles sont munies de griffes, elles sont idéales pour retourner le sol. Le kiwi d’Okarito sort néanmoins à la tombée de la nuit à la recherche de petits insectes tels que les araignées, les escargots ou les vers de terre. Il se nourrit aussi à l’occasion de fruits tombés des arbres. Son odorat très développé en fait un excellent chasseur d’insecte.

Reproduction

La période de reproduction du kiwi d’Okarito se situe entre juin et février. Une fois la parade amoureuse et l’accouplement passés, la femelle pondra souvent un unique œuf d’environ 600 à 700 grammes. Les parents alterneront à tour de rôle le couvage de l’œuf durant les 70 à 90 jours nécessaires à l’incubation.

Une fois éclot, le poussin est assez développé pour sortir du nid et se nourrir lui même. Il devient indépendant après 2 à 7 semaines. Il lui faudra cependant entre 3 et 5 ans pour atteindre la taille adulte et espérer vivre plus de 60 ans.

Cependant, les hermines sont responsables de plus de la moitié des morts de jeunes rowis et seulement 10 % d’entre eux arrivent à atteindre l’âge adulte à l’état naturel. Les autres dangers pour les petits sont les chats, les chiens, les collisions avec les voitures ou les opossums qui s’introduisent dans les terriers pour se nourrir des œufs et des bébés rowis.