Le Ministère chinois de la Santé a récemment annoncé que la gestion de l’infection à la monkeypox (mpox) serait désormais placée au même niveau que celle de la COVID-19. D’après les autorités sanitaires, la monkeypox sera classée sous la Catégorie B aux côtés du COVID-19, du SRAS et du SIDA. Cette désignation permettra au gouvernement chinois de mettre en œuvre des mesures d’urgence, telles que des restrictions de rassemblements publics, des suspensions d’écoles et la fermeture d’espaces publics lorsqu’une épidémie se déclare. Ces mesures sont d’autant plus importantes car la Chine a constaté une augmentation des cas signalés dans plusieurs régions du pays. Selon le ministère de la Santé, « plus de 20 provinces ont signalé des cas de monkeypox en Chine depuis le premier cas importé en septembre 2022 et le début des cas transmis localement en juin 2023, déclenchant des épidémies continues et des transmissions ‘cachées’. »
Il est intéressant de noter que la Chine a finalement reclassé la COVID-19 en Catégorie B en 2022, après trois ans de restrictions strictes dans le pays. Le gouvernement avait alors mis en place des confinements dans les villes et autorisé la mise en quarantaine des patients et de leurs proches. Selon la carte mondiale de l’épidémie de monkeypox pour 2022-2023, 89 889 cas de monkeypox confirmés en laboratoire et 150 décès ont été enregistrés dans le monde entre janvier 2022 et août 2023. Les États-Unis ont été le pays avec le plus grand nombre de cas et de décès lorsque la monkeypox était une préoccupation majeure de santé publique internationale. Des pays comme l’Argentine, l’Espagne et le Brésil ont également enregistré un nombre relativement important de cas.
En mai, l’Organisation mondiale de la Santé a déclaré la fin de l’urgence mondiale de la monkeypox, ce qui rend la décision de la Chine d’autant plus intrigante. En tant que spécialiste des contenus sur les animaux, je trouve particulièrement surprenante cette décision de la Chine de placer la gestion de l’infection à la monkeypox au même niveau que celle de la COVID-19. La monkeypox, une maladie virale, a fait sa première apparition en 1958 chez des singes utilisés pour la recherche. Les scientifiques ont découvert le virus en République démocratique du Congo en 1970, lorsque des humains l’ont contracté. Depuis lors, l’Afrique centrale et de l’Ouest ont signalé la plupart des cas. Des flambées surviennent occasionnellement en dehors de cette région, comme l’épidémie actuelle en Chine.
La monkeypox imite la variole dans sa présentation. Après une période d’incubation de 6 à 16 jours, les personnes affectées présentent de la fièvre, des maux de tête, des courbatures, des douleurs dorsales et des ganglions lymphatiques enflés. En quelques jours, une éruption cutanée se développe, commençant souvent sur le visage et se propageant à d’autres parties du corps. Les humains contractent la monkeypox par contact direct avec des animaux infectés, par transmission de personne à personne ou par des matériaux contaminés. Les rongeurs, tels que le rat géant gambien, servent de principaux réservoirs du virus. Le virus se transmet également par des gouttelettes respiratoires, exposant les travailleurs de la santé à un risque plus élevé s’ils ne disposent pas d’un équipement de protection adéquat.
Les médecins diagnostiquent principalement la monkeypox grâce à l’anamnèse du patient et à l’examen physique. Des tests de laboratoire spécifiques peuvent confirmer la maladie, la différenciant d’autres affections comme la varicelle. Actuellement, aucun traitement spécifique pour la monkeypox n’existe. Les patients reçoivent des soins pour gérer et soulager les symptômes. En cas de grande épidémie, le vaccin contre la variole peut aider à réduire le risque de monkeypox parmi les travailleurs de la santé et les personnes à haut risque. Pour prévenir la monkeypox, il est essentiel d’éviter le contact avec des animaux infectés dans les zones endémiques. Cuisiner régulièrement la viande, porter des vêtements de protection lors de la manipulation des animaux, et pratiquer une bonne hygiène peuvent minimiser le risque de transmission. Les autorités sanitaires recommandent également aux voyageurs se rendant dans des régions touchées de rester vigilants et de suivre les directives pour se protéger.
En conclusion, bien que la monkeypox reste moins mortelle et contagieuse que sa cousine, la variole, la communauté mondiale doit rester informée et préparée. Une éducation adéquate, une détection précoce et des mesures préventives peuvent freiner sa propagation et protéger les populations vulnérables. Suivez-nous pour plus d’articles passionnants, de contenu exclusif et les dernières mises à jour sur le monde animalier. Vous pouvez également nous retrouver sur EarthSnap, une application gratuite proposée par Eric Ralls et Earth.com.
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