Tout le monde connaît la notion de patrimoine mondial de l’Unesco qui distingue différents sites dans le monde pour leurs caractéristiques exceptionnelles, aussi bien d’un point de vue historique que culturel ou naturel. En revanche, on entend moins parler de la liste des patrimoines mondiaux en péril, également dressée par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture. Celle-ci référence 54 sites dans le monde, dont 16 se trouvent être des sites naturels (données en juillet 2018).
12 sites naturels en péril en Afrique
Le continent le plus concerné est l’Afrique avec 12 des 16 sites à risque référencés. Avec cinq sites en péril, soit tous ceux figurant sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, la République Démocratique du Congo (RDC) remporte la triste palme du pays présentant le plus de risque pour sa nature exceptionnelle. En cause, principalement, les conflits armés et le braconnage qui enregistrent des records dans cette zone.
Les sites menacés selon l’Unesco sur le continent africain sont :
- la réserve naturelle intégrale du mont Nimba (Côte d’Ivoire et Guinée) ;
- les parcs nationaux du lac Turkana (Kenya) ;
- les forêts humides de l’Atsinanana (Madagascar);
- la réserve naturelle de l’Aïr et du Ténéré (Niger) ;
- le parc national du Manovo-Gounda St Floris (République Centrafricaine) ;
- le parc national de Kahuzi-Biega (RDC) ;
- le parc national de la Garamba (RDC) ;
- le parc national de la Salonga (RDC) ;
- le parc national des Virunga (RDC) ;
- la réserve de faune à okapis (RDC) ;
- la réserve de gibier de Selous (Tanzanie) ;
- le parc national du Niokolo-Koba (Sénégal).
Les sites naturels de l’Unesco menacés dans le reste du monde
Quatre autres sites naturels inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco sont également jugés en péril en 2018. Deux se trouvent sur le continent américain : le parc national des Everglades, à l’extrême sud de la Floride (Etats-Unis), et la réserve de biosphère du Rio Plátano, au Honduras.
Les Everglades présentent la particularité d’avoir deux types de climats : tropical et subtropical. La faune et la flore que le parc national abrite sont remarquables avec un grand nombre d’espèces d’oiseaux, de poissons et, au sommet de la chaîne alimentaire, la panthère de Floride (Felis concolor coryi), l’alligator américain (Alligator mississippiensis) et le crocodile américain (Crocodylus acutus). Aujourd’hui, ces immenses zones humides sont menacées par une agriculture et une urbanisation intensives.
De son côté, la réserve de biosphère du Rio Plátano a été placée sur la liste des sites en péril en 2011, à la demande du Honduras. Il s’agit de l’une des dernières forêts tropicales d’Amérique Centrale et près de 2 000 indigènes y vivent encore selon leur mode de vie traditionnel.
En Asie, un seul site est en péril au sens de l’Unesco : il s’agit des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra, en Indonésie. Là encore, c’est l’agriculture intensive qui est montrée du doigt. Le dernier site qui pourrait bientôt disparaître se trouve quant à lui en Océanie, sur l’île de Rennell dans l’archipel des Iles Salomon. Il s’agit d’un atoll corallien surélevé – c’est-à-dire dont une partie de la surface terrestre se compose d’un ancien récif corallien autrefois immergé – recouvert d’une forêt dense où les arbres peuvent atteindre 20 mètres de haut. La déforestation et l’exploitation minière des environs menacent toutefois cet écosystème fragile.
par Jennifer Matas
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