On l’appelle othalanga ou pong pong mais Cerbera odollam, de son nom scientifique, est avant tout connu pour son surnom : l’arbre du suicide.
Des graines hautement toxiques
Cet arbre serait en effet responsable de nombreux meurtres et suicides. Contrairement au mancenillier, aussi appelé arbre de la mort, ce ne sont ni ses feuilles ni sa sève mais ses fruits qui sont extrêmement toxiques… Ou, pour être plus précis, les noyaux qu’ils contiennent. Ils produisent en effet des substances dangereuses – la cerbérine, la cerbéroside et l’odolline – qui agissent sur le rythme cardiaque. Leur ingestion provoque dans de nombreux cas l’arrêt cardiaque et donc la mort.
Une étude publiée en 2004 a montré que dans le Kerala, une région d’Inde où cet arbre est plutôt répandu et pousse à l’état sauvage le long de la côte, Cerbera odollam aurait causé au moins un décès par semaine entre 1989 et 1999. Et dans la plupart des cas, il s’agirait de suicides, d’où ce terrible surnom.
Mais pourquoi cet arbre est-il si utilisé dans les cas de suicides ? Probablement parce que la dangerosité de cet arbre est connue depuis longtemps en Asie et que ses fruits sont facilement accessibles, l’espèce étant plutôt commune.
Caractéristiques de l’arbre du suicide
Cerbera odollam est un arbre originaire d’Asie du Sud. Il appartient à la famille des Apocynacées, au même titre que les lauriers roses et les lauriers jaunes. On le trouve dans différents pays d’Asie et d’Océanie, de l’Inde à l’Australie en passant par la Birmanie, la Polynésie française, la Malaisie ou encore Singapour et le Sri Lanka.
Cet arbre du suicide pousse principalement dans les zones marécageuses et le long des zones côtières, dans les mangroves notamment. Il peut mesurer jusqu’à 10 mètres de haut. Ses fruits sont relativement gros en comparaison avec ses branches plus minces, et similaires à des mangues vertes qui lui valent le nom de « sea mango » en anglais ou « mangue de la mer ». Ses fleurs, elles, sont plus petites : de couleur blanche, elles mesurent entre 5 et 7 cm et se présentent sous la forme d’étoiles.
L’espèce n’est pas considérée comme menacée par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui la classe dans sa catégorie « peu concernée » (LC).
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